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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 07:25
Mercredi 15 juillet 2009                          Promenade à Paris
                
                       Exposition Tarzan! ou Rousseau chez les Waziri

                               Musée du quai Branly,  Paris

Comme j'étais un peu en avance pour écouter la chorale d'Afrique du Sud dans les jardins du musée des arts premiers du quai Branly, je suis allée faire un petit tour à l'exposition Tarzan.

Ca fait toujours du bien de rêver devant de beaux gars musclés....

Une petite explication pour ceux qui ne sont pas familiers des livres d'Edgar Rice Burroughs, les waziris sont les grands singes qui ont attaqué les parents de Tarzan dans la jungle.

Et Rousseau? que fait-il dans cette jungle? C'est pour ses idées d'harmonie avec la nature qu'il devient un père spirituel de Tarzan dans cette expo!

Comme la mode est à l'écologie, Tarzan est présenté  comme le nouveau héros écolo! Si c'est pas de la récup ça!

Un énorme gorille vous accueille en haut de l'escalier, puis l'expo continue par des affiches à lire:
Tarzan est-il un mythe dans la lignée des super héros, de Saint Georges combattant le dragon, le frère d'Hercule, le descendant de Remus et Romulus élevés par une louve??

Plus loin une biographie de Rice Burroughs né à Chicago et très impressionné par l'exposition universelle de 1853, grâce à laquelle il a découvert l'Afrique, et tout un monde d'exotisme.

Dans l'exposition Tarzan!, on voit des planches originales, de vieux livres de Tarzan, des figurines, des animaux naturalisés, des extraits de films, des affiches.

Ceux qui ont influencé Rice Burroughs

Tarzan rejoint ses frères en imagination, élevés par des animaux: Mowgli du Livre de la Jungle, Victor de l'Aveyron,  She , Ayesha de Rider Haggard,...

Tarzan dans les livres parle de nombreuses langues, et  sa capacité à comprendre les autres langues renvoie au mythe de la langue originelle, fondement de toutes les langues.

Dans les films et les séries télé, il devient subitement demeuré, incapable de faire une phrase qui tienne debout.

La télé rend idiot???? Qui ça étonne??

Rice Burrougs était également influencé par Darwin, on retrouve des traces de sa théorie dans ses romans.

Dans un film de 1934, Tarzan montre qu'il est très pudique: il garde son slip en peau de bêtes pour se baigner alors que sa compagne est nue...

Dans une petite salle, j'ai bavé devant la galerie des portraits des acteurs qui ont incarné Tarzan:
Johnny Weissmuller ouahhhh, Lex Barker: mmmm , Ron Hely miammm
et quelques extraits de ces messieurs pour qu'on n'en perde pas une miette.

Voilà, une exposition plutôt pour les adultes nostalgiques que pour les enfants, mais amusante.
             
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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 05:53
Mercredi 3 juin 2009
    
  Exposition Jacques Tati, à la Cinémathèque

                                  Deux temps, trois mouvements


A l'entrée une oeuvre de Guillaume Cassar, "la Débobineuse", 2009

C'est la machine "qui détricote les films,....retire les accessoires des mains des personnages, efface le décor,....."

Un grand panneau, sur lequel on peut feuilleter des livres fafriqués à partir d'articles d'anciens magazines, des fils qui courent.
Quelques clins d'oeil du passé....

Sur le premier mur, une citation de Jacques Tati:

"Bien sûr, Hulot c'est un peu moi, mais c'est aussi un peu nous tous. Chacun a sa demi heure de "Hulotisme" par jour." Tati 1959

Et juste en dessous, la traduction en anglais......avec la date de 1958!!
La demi heure de Hulotisme du graphiste???

On entre dans l'expo par le couloir de la modernité, qui ressemble à un décor de Playtime. Un extrait du film de Tati, passe en vidéo dans le couloir.

Plus loin , je continue l'expo sur la gauche. Des vidéos mettent en correspondance les gags de Tati avec des extraits de films comiques américains qui les ont peut être inspirés.

On retrouve Little Tich, Ben Turpin, Buster Keaton, Harry Langdon, Laurel et Hardy, Larry Semon, Mack Sennett, Chaplin,...

Dans une cabine de plage, des photos de famille, Tati enfant.

Le long d'un couloir, des extraits de films, montrent des apparitions dans les films de Tati, de ses collaborateurs: accessoiriste, coloriste, Chef déco, assistant réalisateur: Pierre Etaix, ...

Un petit passage montrant Tati dirigeant un acteur, Henri Piccoli, le père de Michel...

(je ne comprends pas pourquoi tant de gens parcourent l'exposition à l'envers....pas pratique dans ces couloirs étroits....)

Des dessins préparatoires de Jacques Lagrange et de Pierre Etaix, pour la villa Arpel du film "Mon Oncle", une maquette de la villa Arpel.

Une pièce: "le Mausolée Joyeux". Au mur, des accessoires de films, et des extraits sur le thème de la mort, la fin des décors de Playtime.

Dans la dernière salle, je prend place sur la reconstitution des canapés verts de Madame Arpel, plus confortables qu'ils n'en ont l'air...

Sur des écrans multiples, le professeur Goudet analyse le cinéma de Jacques Tati à partir de 6 thèmes: "les 4 écoles de Jacques Tati, l'observation, le son, le langage, le sport, la géographie."

 C'est la partie que j'ai préférée de l'exposition, celle qui permet de voir , d'écouter les films de Jacques Tati avec plus de finesse, d'acuité.

Tout ça ne remplace pas les films! Mais ça donne envie de les revoir...

En sortant, je remarque des marques au sol pour diriger les visiteurs.......

Le nez en l'air, comme d'habitude, j'ai parcouru toute l'expo à l'envers.....

Voilà pourquoi il y avait tant de gens à contresens, ......ma petite heure de Hulotisme de la journée...... 
 
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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 19:17
mercredi 3 juin 2009        promenade à Paris,  dans le 18°
                                 la Halle Saint Pierre, musée de l'art brut
                                           deux peintres exposés:
                                     Anselme Boix-Vives et Michel Macréau

J'étais partie chercher du tissu pour une robe quand en me retournant, j'ai aperçu ce drôle d'édifice, de métal et de verre, jamais remarqué auparavant. Pourtant il existe depuis 1986......


Sur le côté de la rue










A l'intérieur, vue sur les jardins de la butte Montmartre





C'est un peu étrange quand on rentre, difficile de savoir où on est.

 On arrive par le restaurant, puis un peu plus loin en espace d'exposition qui n'expose que des livres aujourd'hui,et bien caché,  derrière un rideau à droite, le premier peintre exposé:

 Anselme Boix-Vives.

Berger dans son enfance en Espagne, il arrive en Savoie à l'âge de 18 ans, ne sachant ni lire, ni écrire. Il devient commerçant.

Marqué par le deuil de son fils aîné, tué par les allemands à la Libération, par ce qu'il a vu de la guerre, il élabore un" Plan de Paix pour l'humanité" qu'il envoie à l'ONU, au Pape et à ... Brigitte Bardot.

Sur les conseils de son fils , étudiant aux beaux arts, il se met à la peinture à l'âge de 63 ans.

Les peintures sont d'inspiration naïves, des personnages aux gros yeux de lémuriens au milieu d'un efflorescence de couleurs vives.

Tout est devant, aucune profondeur, pas de perspective.

Des monstres aux dents blanches nous regardent, on croise une "Religieuse noire"aux doigts griffus, un "Commandant lunaire".

La profusion de certaines végétations évoque les bouquets de Séraphine de Senlis, en plus gai.

Pas un endroit où l'oeil peut se reposer, la surface est recouverte de traits, de décorations.

Bon, je ne suis pas emballée.....

Au premier étage, Michel Macreau.

Michel Macreau a eu une enfance difficile, placé de famille en famille, il décide de devenir peintre après être tombé par hasard sur un livre reproduisant des peintures de Matisse. 

Michel Macreau fréquente l'atelier de la Grande Chaumière, devient décorateur de céramiques à Vallauris, puis rejoint un squat d'artistes en région parisienne. Sa peinture est proche du mouvement CobrA.

Du succès dans les années 60, puis des difficultés de plus en plus importantes pour survivre.

Là c'est de la peinture qui ne rigole pas! De la violence directe!

Des coulures noires, des graffitis, des corps écartelés, des femmes aux sexes dégoulinants de sang.

Une seule oeuvre me touche, un visage hérissé de clous sur un fond marron, mais construit, équilibré dans la douleur.

Je quitte la halle Saint Pierre , direction Bercy et l'exposition Jacques Tati.

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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 20:54

samedi 30 mai 2009                            Exposition Valadon Utrillo 
                                            à la Pinacothèque, place de la Madeleine, Paris
                                                    jusqu'au 15 septembre 2009


Place de la Madeleine, la Pinacothèque est un petit musée qui ne paye pas de mine, à peine visible au coin de la place, mais qui, comme le musée du Luxembourg sait surprendre par la qualité de ses expositions.

Jusqu'au 15 septembre, c'est le couple mère/fils, Suzanne Valadon et Maurice Utrillo, qui s'expose à la Pinacothèque.

La mère, enfant née au hasard des amours de sa mère avec un "homme du bourg" comme l'indique son certificat de naissance: "Née de père inconnu , mais habitant le bourg", enfant rebelle, dessinant à la craie sur les trottoirs du quartier, devenue modèle puis maîtresse de Puvis de Chavanne, de Renoir, et plus tard de Toulouse Lautrec et du compositeur Erik Satie.

On la retrouve dans le portrait de "La jeune fille à la natte" de Renoir, dans "La buveuse" de Toulouse Lautrec.

Errant d'amants en cafés, dessinant au hasard de ses envies, il lui arrivera un fils quand elle aura 18 ans.

Un de ses amants Miguel Utrillo le reconnaîtra quand elle voudra s'acheter une conduite pour épouser un petit notable.

Maurice, enfant aimé et rejeté, malade, pleurant beaucoup pour essayer de retenir cette mère qui n'a que faire de lui.

 Elevé par sa grand mère, il deviendra très jeune alcoolique et peindra un peu par hasard, après avoir rencontré un camarade, un peu plus jeune que lui,  peintre amateur: André Utter.

Celui-ci deviendra bientôt l'amant puis le mari de la mère, Suzanne Valadon.

Maurice Utrillo, continuera à noyer sa vie et sa douleur dans l'alcool, ses toiles se vendant de mieux en mieux, c'est lui qui fera vivre la famille.

De séjour en asiles psychiatriques, en bistrots où il brade ses peintures contre quelques litres d'alcool, il continuera à peindre d'après les cartes postales que lui donne sa mère, des toiles d'où l'humain est absent, réduit à quelques ombres dans le lointain.

A la Pinacothèque, une photo nous accueille dans l'entrée.

Suzanne Valadon, le visage adouci comme sur le tableau de Renoir, tient contre elle son fils Maurice.

Maurice, est collé contre sa mère, le regard en coin, nous fixant, méfiant et craintif.

Les premiers  dessins sont de Suzanne Valadon, qui s'appelait encore Marie Clémentine Valadon ou (Valade).Elle deviendra Maria, puis Suzanne, sous les regards des vieux peintres  pour qui elle posera: Puvis de Chavannes, Renoir.

Dans la première salle, l'exposition débute par le portrait de sa mère, verdâtre, qui reprise une chaussette, le regard dur , trop absorbée par sa tâche pour s'intéresser à ce qui l'entoure.

Les dessins de nus qui suivent, montrent des portraits de femmes ou de son fils, dans des postures faussement détendues. La déformation d'une partie du corps, un bras, une jambe, un pied, font vivre le dessin, mais apporte une tension dans la composition et l'impression d'êtres  torturés.

1906 Un premier paysage d'Utrillo.La palette est douce , une harmonie de verts et de bruns. La texture est pâteuse dans le bas du tableau, mais par petites touches.

1909  tableau de Suzanne Valadon Les arcs noir des arbres dominent des corps verdâtres qui se fondent dans la terre.

1909 Un autoportrait d'André Utter aux orbites vides......troublant

1908 Des paysages parisiens d'Utrillo. Des verticales de plus en plus présentes. Des limites qui tiennent les maisons pour mieux tenir le peintre quand il avait trop bu?

1909 Un place d'église. Sur les murs des maisons, dans le ciel, la touche est pâteuse, terne, et donne vie à ce vieux mur qui se désagrège. Peut être un des tableaux sur lesquels, Maurice Utrillo expérimentait des mélanges avec du plâtre?

Le peintre alterne la même année, des réprésentations de maisons avec des lignes droites , précises, un peu dans le style naïf, sur lesquels la couleur est brillante, avec des touches de rouge et de vert, et des paysages plus flous avec des couleurs plus éteintes.

1908 J'aime particulièrement dans l'église de Villiers le Bel, les harmonies de gris , marron.

1910/1916 Toujours des peintures de  rues, d'église, et toujours cette alternance de peintures un peu floues et d'autres très précises, comme tracées à la règle. Sur le devant,  des arbres aériens, presque sans feuilles, sans consistance, semblant flotter au-dessus du sol.

A la fin de la première salle, un diaporama fait défiler des cartes postales des rues de Paris, et parfois en fondus enchaînés, les peintures d'Utrillo d'après ces cartes postales.

Cela permet de percevoir encore mieux la personnalité du peintre. Si les cadrages sont les mêmes, les peintures d'Utrillo n'ont rien à voir avec des copies.

L'éclairage,la couleur transforment la perspective, font vivre les masses différemment. Les personnes sont effacées.

Dans l'escalier, un autre diaporama de cartes postales anciennes.

Plus loin,  on trouve côte à côte, deux versions du cabaret  " Le Lapin Agile", l'une précise, les angles de la maison sont noirs, verts, les arbres légers, aériens, avec des touches de verts, rouges, qui éclairent le tableau.

L'autre, terne, floue, des masses d'arbres indistinctes, une barrière lourde qui s'écroule barrant l'accès au cabaret.

La signature même est légère sur la première version et épaisse dans le deuxième.

Partout, les rues sont  vides, désertées. l'humain n'est pas là, ou à peine esquissé, de très loin, petits bâtons bruns.

Les églises semblent avoir un mouvement de recul devant le peintre, les arbres flottent toujours.

La salle suivante montre l'énergie sauvage des peintures de Suzanne Valadon, la santé, l'affirmation de soi, la jouissance des fleurs qui explosent de couleurs.

Des figures cernées de traits noirs, et toujours cette déformation d'une partie du corps, souvent du côté gauche, le bras gauche de la femme à la contrebasse qui ne semble plus lui appartenir, mais vivre de sa vie propre, déformé, tordu.

Le commissaire de l'exposition a décidé de ne pas présenter les dernières toiles d'Utrillo, qualifiées de médiocre. Dommage....

Dans les dernières salles, on trouve une suite de portraits peints par Suzanne Valadon, denses, féroces, même dans les autoportraits.

Dans un coin, deux palettes d'Utrillo, transformées en paysages.

Etrange, ce couple où l'une explose de force, de vie et l'autre apparemment fragile, mais à mon avis, bien plus puissant dans sa peinture.

Et surprenants, ces arbres légers, sans racines des peintures du fils,  que l'on retrouve étrangement dans certaines peintures de la mère.

Fragilité partagée?

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 14:24

Samedi 25 avril                 Promenade à Paris, expo Cartier Bresson

                                            « Henri Cartier-Bresson à vue d’œil »

                                             à la Maison Européenne de la photo,

 rue de Fourcy, dans le Marais


 

 

C’est pour fêter le centenaire de la naissance d’Henri Cartier-Bresson, que la maison européenne de la photographie a réuni des tirages qui ont été présentés dans deux expositions précédentes : « Paris à vue d’œil » en 1984 et « Des Européens » en 1997.

 

Henri cartier Bresson nous montre des rencontres de lignes et de formes, de grilles et d’ombres qui se croisent, ainsi que des rencontres improbables et fantastiques entre des lieux , des personnages, des époques.

 

1931 : Des chauffeurs de taxi à Berlin, à la mine renfrognée ou joviale, la moustache à la Adolf.

Le gros grain de la photographie semble transformer peu à peu l’homme en sable, comme une prémonition d’une société qui va se dissoudre prochainement.

 

Plus loin, les pointes d’une moustache en guidon de vélo d’un pandore parisien répondent symétriquement au bicorne d’un employé (un Suisse ?) des pompes funèbres.


   Un vieil homme dans un café, appuyé sur sa canne, regarde au dehors d’un air morne.

 

1932 : des hommes qui semblent être des chiffonniers, quai de javel, entourés de ballots de tissus.

 

1928 : Une femme passe, regardant un homme allongés sur le sol, qu’on n’appelait pas encore un SDF.

 

Les ombres écrasantes de soleil, d’Espagne et d’Italie.

 

Deux gitans basanés et rigolards qui évoquent les frères Marx.

 

Un groupe de jeunes hommes d’un « camp de travail pour les personnes d’Europe Occidentale libérées par les Soviétiques en Allemagne orientale » Dassau, Allemagne 1945 


Elle est où la libération ?

 

1953   Une jeune italienne qui court sur un pont et semble échapper à l’étrave effilée d’une barque.

 

Mai 1968  Un vieil homme regarde mécontent un slogan peint sur une porte : « Jouissez sans entraves »

Ah !  Si je l’avais su plus tôt, semble –t-il penser…..

 

1968    Le bidonville de Nanterre

 

L’île de la cité dans la brume, le vaisseau de pierre de Notre Dame apparaît peu à peu….

 

Giacometti, caché sous son imperméable, rue d’Alésia.

 

Sur un chemin caillouteux, un serbe à vélo, portant une contrebasse sur son dos.

 
1973      Surprenant ….. un homme âgé, en string, au soleil contre la forteresse Pierre et Paul, Leningrad

 

Des époques différentes, par les décors et les vêtements,  mais dont les thèmes sont toujours ceux d’aujourd’hui.

 

 

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 13:33

 

Jeudi 23 avril             Promenade à Paris,  Expo Kandinsky

Au Centre Pompidou

 

 

     C’est une superbe exposition comme toutes les grandes expos parisiennes.

 

     On peut y voir des œuvres de Kandinsky exposées chronologiquement, ce qui permet de voir l’évolution du peintre au cours de sa vie.

 

      Des premières toiles de jeunesse, dans lesquelles il cherche encore son style, hésite entre des sujets un peu folkloriques,  un travail à grands traits obliques ou presque pointilliste.


      Ensuite, le sujet disparaît au profit des lignes, des couleurs. On y retrouve ses recherches du lien entre la forme et la couleur.

 

     Et enfin une palette plus terne, des constructions plus rigides, plus graphiques à la fin de sa vie.

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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 12:30

 

Lundi 13 avril 2009                           Promenade à Paris,  au Musée Dapper 

 

Exposition «  Femmes dans les arts d’Afrique »


 

Le musée Dapper est un petit musée caché derrière la place de l’Etoile, dans le 16° (oups !!  La place Charles de Gaulle !!), dans une rue en pente et avantage non négligeable pour les gourmands de mon espèce …. Près d’une pâtisserie réputée.

 

Ce dimanche là, par un miracle inexplicable, je ne me suis presque pas trompée d’autoroute, et même pas de porte d’entrée dans Paris (Porte de la Muette), je suis arrivée droit sur l’avenue Victor Hugo et rapidement sur la rue Paul Valéry où j’ai même trouvé une place pour me garer !!


L’inconvénient de cette inexplicable habileté, c’est que je suis arrivée avec  45 minutes d’avance…

 

J’errai donc dans le quartier à la recherche d’une brasserie ouverte pour attendre au chaud, mais pas de chance !  En ce lundi de Pâques, tous les cabaretiers étaient partis à la chasse aux œufs, et je cheminais à travers les rues, l’âme en peine et la vessie pleine…..

 

Je serais bien allée grignoter une brioche  dans la superbe pâtisserie qui est au coin de la rue, mais la présence d’un SDF  près de la porte réveilla intensément ma culpabilité : je n’allais tout de même pas aller acheter des gâteaux de luxe à côté de quelqu’un qui dormait dans la rue…

 

 

Je continuais donc à arpenter les avenues, le nez en l’air, pour dénicher ce qui pourrait me faire rire, ou me surprendre.

 

C’est comme ça que je me suis mise à lire les faire-part  affichés à la devanture d’une boutique. J’y ai trouvé une perle inattendue : Parmi quelques exemples pour attirer le chaland, je dénichai le carton d’invitation d’une famille priant les récipiendaires de venir la féliciter. L’empilement savamment agencé de faire–part empêchait de savoir qui on devait féliciter et pourquoi !

 

 Voilà encore une différence entre le beau monde et moi : jamais je n’oserais demander à qui que ce soit de venir me féliciter, même si j’obtenais le prix Nobel des blogs, qui certes n’est pas encore créé, mais ce n’est qu’une question de temps !


Je n’ai pas pu voir sur le carton si une posture particulière était requise : devait-on féliciter classiquement en serrant la pince ?

 Ou bien fallait-il ramper ? Se prosterner ? Marcher à reculons ?

 

Je ne le saurais jamais, je ne faisais pas partie des invités…

 

       A onze heures, les portes du musée se sont ouvertes. L’exposition débute par une salle de grandes photos en noir et blanc. Une jeune femme est particulièrement belle : dressée, nue et enceinte, elle s’offre de profil en une beauté triomphante.


Dans les deux autres salles, j’ai découvert avec surprise un masque de ventre,  porté par des hommes uniquement, pour des cérémonies.

Voilà qui change ma représentation des masques, qui pour moi devaient couvrir la tête……

Des fourches sommaires  agrémentées de seins volumineux servent de cariatides aux maisons  Dogons.

 

Une danseuse se tord immobile et me fait penser à la vitalité débordante d’une Joséphine Baker.


Dans une alcôve, quatre figures se dressent, simples ébauches d’humains, dans un dénuement flamboyant.


Au fond de la dernière salle, je me suis laissé surprendre par une statue de bois clair,  une mère assise, portant son enfant sur le bras gauche, semblable à ces vierges noires des églises auvergnates. La même posture rigide et digne, presque hautaine, la même offrande de l’enfant.


Simplement, cette mère là était nue, mais le climat n’est pas le même en Afrique et en Auvergne…. 

 

Il n’y avait que des blancs pour visiter  ces figures noires … dommage ….

 

 

 

 

 

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