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3 juin 2009 3 03 /06 /juin /2009 19:17
mercredi 3 juin 2009        promenade à Paris,  dans le 18°
                                 la Halle Saint Pierre, musée de l'art brut
                                           deux peintres exposés:
                                     Anselme Boix-Vives et Michel Macréau

J'étais partie chercher du tissu pour une robe quand en me retournant, j'ai aperçu ce drôle d'édifice, de métal et de verre, jamais remarqué auparavant. Pourtant il existe depuis 1986......


Sur le côté de la rue










A l'intérieur, vue sur les jardins de la butte Montmartre





C'est un peu étrange quand on rentre, difficile de savoir où on est.

 On arrive par le restaurant, puis un peu plus loin en espace d'exposition qui n'expose que des livres aujourd'hui,et bien caché,  derrière un rideau à droite, le premier peintre exposé:

 Anselme Boix-Vives.

Berger dans son enfance en Espagne, il arrive en Savoie à l'âge de 18 ans, ne sachant ni lire, ni écrire. Il devient commerçant.

Marqué par le deuil de son fils aîné, tué par les allemands à la Libération, par ce qu'il a vu de la guerre, il élabore un" Plan de Paix pour l'humanité" qu'il envoie à l'ONU, au Pape et à ... Brigitte Bardot.

Sur les conseils de son fils , étudiant aux beaux arts, il se met à la peinture à l'âge de 63 ans.

Les peintures sont d'inspiration naïves, des personnages aux gros yeux de lémuriens au milieu d'un efflorescence de couleurs vives.

Tout est devant, aucune profondeur, pas de perspective.

Des monstres aux dents blanches nous regardent, on croise une "Religieuse noire"aux doigts griffus, un "Commandant lunaire".

La profusion de certaines végétations évoque les bouquets de Séraphine de Senlis, en plus gai.

Pas un endroit où l'oeil peut se reposer, la surface est recouverte de traits, de décorations.

Bon, je ne suis pas emballée.....

Au premier étage, Michel Macreau.

Michel Macreau a eu une enfance difficile, placé de famille en famille, il décide de devenir peintre après être tombé par hasard sur un livre reproduisant des peintures de Matisse. 

Michel Macreau fréquente l'atelier de la Grande Chaumière, devient décorateur de céramiques à Vallauris, puis rejoint un squat d'artistes en région parisienne. Sa peinture est proche du mouvement CobrA.

Du succès dans les années 60, puis des difficultés de plus en plus importantes pour survivre.

Là c'est de la peinture qui ne rigole pas! De la violence directe!

Des coulures noires, des graffitis, des corps écartelés, des femmes aux sexes dégoulinants de sang.

Une seule oeuvre me touche, un visage hérissé de clous sur un fond marron, mais construit, équilibré dans la douleur.

Je quitte la halle Saint Pierre , direction Bercy et l'exposition Jacques Tati.

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