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4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 12:30

 

Lundi 13 avril 2009                           Promenade à Paris,  au Musée Dapper 

 

Exposition «  Femmes dans les arts d’Afrique »


 

Le musée Dapper est un petit musée caché derrière la place de l’Etoile, dans le 16° (oups !!  La place Charles de Gaulle !!), dans une rue en pente et avantage non négligeable pour les gourmands de mon espèce …. Près d’une pâtisserie réputée.

 

Ce dimanche là, par un miracle inexplicable, je ne me suis presque pas trompée d’autoroute, et même pas de porte d’entrée dans Paris (Porte de la Muette), je suis arrivée droit sur l’avenue Victor Hugo et rapidement sur la rue Paul Valéry où j’ai même trouvé une place pour me garer !!


L’inconvénient de cette inexplicable habileté, c’est que je suis arrivée avec  45 minutes d’avance…

 

J’errai donc dans le quartier à la recherche d’une brasserie ouverte pour attendre au chaud, mais pas de chance !  En ce lundi de Pâques, tous les cabaretiers étaient partis à la chasse aux œufs, et je cheminais à travers les rues, l’âme en peine et la vessie pleine…..

 

Je serais bien allée grignoter une brioche  dans la superbe pâtisserie qui est au coin de la rue, mais la présence d’un SDF  près de la porte réveilla intensément ma culpabilité : je n’allais tout de même pas aller acheter des gâteaux de luxe à côté de quelqu’un qui dormait dans la rue…

 

 

Je continuais donc à arpenter les avenues, le nez en l’air, pour dénicher ce qui pourrait me faire rire, ou me surprendre.

 

C’est comme ça que je me suis mise à lire les faire-part  affichés à la devanture d’une boutique. J’y ai trouvé une perle inattendue : Parmi quelques exemples pour attirer le chaland, je dénichai le carton d’invitation d’une famille priant les récipiendaires de venir la féliciter. L’empilement savamment agencé de faire–part empêchait de savoir qui on devait féliciter et pourquoi !

 

 Voilà encore une différence entre le beau monde et moi : jamais je n’oserais demander à qui que ce soit de venir me féliciter, même si j’obtenais le prix Nobel des blogs, qui certes n’est pas encore créé, mais ce n’est qu’une question de temps !


Je n’ai pas pu voir sur le carton si une posture particulière était requise : devait-on féliciter classiquement en serrant la pince ?

 Ou bien fallait-il ramper ? Se prosterner ? Marcher à reculons ?

 

Je ne le saurais jamais, je ne faisais pas partie des invités…

 

       A onze heures, les portes du musée se sont ouvertes. L’exposition débute par une salle de grandes photos en noir et blanc. Une jeune femme est particulièrement belle : dressée, nue et enceinte, elle s’offre de profil en une beauté triomphante.


Dans les deux autres salles, j’ai découvert avec surprise un masque de ventre,  porté par des hommes uniquement, pour des cérémonies.

Voilà qui change ma représentation des masques, qui pour moi devaient couvrir la tête……

Des fourches sommaires  agrémentées de seins volumineux servent de cariatides aux maisons  Dogons.

 

Une danseuse se tord immobile et me fait penser à la vitalité débordante d’une Joséphine Baker.


Dans une alcôve, quatre figures se dressent, simples ébauches d’humains, dans un dénuement flamboyant.


Au fond de la dernière salle, je me suis laissé surprendre par une statue de bois clair,  une mère assise, portant son enfant sur le bras gauche, semblable à ces vierges noires des églises auvergnates. La même posture rigide et digne, presque hautaine, la même offrande de l’enfant.


Simplement, cette mère là était nue, mais le climat n’est pas le même en Afrique et en Auvergne…. 

 

Il n’y avait que des blancs pour visiter  ces figures noires … dommage ….

 

 

 

 

 

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