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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 16:20
Dimanche 22 février

Promenade à la Fondation Henri Cartier Bresson, Paris 14°

Expo photo:

Robert Doisneau: Du métier à l'oeuvre, du 13 janvier au 18 avril 2010

Gratuit le mercredi en nocturne de 18 h 30 à 20 h 30)

(Prévoyez de faire la queue, on rentre au compte goutte et il y a du monde!)

Une centaine de photos de Doisneau ont été choisies, prises entre 1930 et 1966, à Paris et dans les banlieues.

Contrairement à ce qui est dit dans un des commentaires écrits de l'exposition, je trouve que Doisneau s'inscrit bien dans une façon de photographier inspirée des peintres.

D'ailleurs, sous une photo d'une accordéoniste, il compare la main de la jeune femme à la main du Saint Jean Baptiste de Vinci.

Rien ne semble laissé au hasard et à l'instinct, les compositions sont choisies pour que les lignes, les masses, les textures, s'équilibrent et se répondent.

Le sujet est presque accessoire.

Quelques impressions notées au fil des photos:

Une accumulation de pavés qui fait penser  à un chemin de géants.

Le soleil qui passe à travers les rideaux d'un appartement et qui éclaire une lampe allumée.

Au coin d'une rue, croisement de regards: un enfant regarde par la fenêtre, deux autres regardent le photographe, et le photographe regarde la scène.

Un bric à brac de cabanes (bidonville?) devant une barre d'immeubles tirée au cordeau.

Un chemin pavé, boueux et défoncé dans une zone péri urbaine.

Une locomotive au centre de ce qui semble une arène: tout autour, des wagons regardent.

Des maisons posées au bord du gouffre d'une sablière.

Des enfants qui jouent l'attaque de la diligence dans une carcasse de voiture abandonnée dans un terrain vague.

Un alignement de landaus de bébés à la terrasse d'un café, les parents sont assis autour d'une table, un marchand de tapis tente l'accroche.

Des joueurs de foot sur un fond de cheminées d'usine qui crachent une fumée sombre.

La baraque de monsieur Ali, à Vitry, construite de bric et de broc et qui disparaît sous les plantes.

Un bébé tzigane à Montreuil, endormi dans un baluchon.

Un coin de chambre: les murs sont tapissés de pin up, sur le coin du lit, un couple bien loin du glamour des photos.

Des clochards, sous un pont, dans la rue.

Un manège déserté sous la pluie.

Des enfants glanent du charbon sur un quai de déchargement.

Paris 1942: un cheval tombé dans la rue, des passants autour regardent consternés. Une métaphore de la défaite française?

Des dames qui travaillent dans la rue, la nuit.

Des "gueules "parisiennes.

La Villette, le quartier  des bouchers, les cafés, les carcasses de viande.

Des jardins ouvriers coincés entre deux murailles du fort d'Ivry.

"La stricte intimité":  une mariée en robe blanche et son époux, se dirigent seuls vers un café restaurant.

On ne peut pas dire que l'ensemble dégage une franche gaîté..... mais c'est très beau, très construit.

                                              Lien vers d'autres expos

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