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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 10:38
Promenade romantique dans le quartier de la Nouvelle Athènes

                               Neuvième arrondissement de Paris

Pour visiter seul, le quartier de la Nouvelles Athènes, il suffit d'imprimer cet article et le suivant!

Première Partie

Plan de l'article du blog, première partie

Plan du quartier de la Nouvelle Athènes pour la promenade

Présentation du quartier

1- Les débuts du cinéma
2- La rue de la chaussée d'Antin
3- La rue Lafitte et les marchands de tableaux
4- La mairie du 9°, l'Hôtel Aguado
5- L'hôtel ds ventes Drouot
6- Le restaurant de Mimi Mathy, la Grange Batelière
7- L'église Notre Dame de Lorette

Plan du quartier


Présentation du quartier

La Nouvelles Athènes  est un quartier à l'écart des circuits touristiques habituels, un peu caché sous Montmartre, et qui pourtant a été le lieu de prédilection des romantiques du XIX° siècle.

A la fin du XVIII° siècle, ce quartier, en dehors de Paris, était le quartier des Porcherons. Il était en dehors des remparts qui formaient l'enceinte de la ville et on y trouvait des jardins, des champs et des couvents.
La station de métro "Abesses" à proximité nous le rappelle aujourd'hui.

Il est bordé

au sud boulevards des Capucines et des Italiens

  boulevards qui ont été créés à la place des anciens remparts détruits sous Louis XIV.
Le boulevard des Italiens s'appela d'abord le boulevard de Gand, d'où le nom de "gandins" donnés aux désoeuvrés qui se promenaient là.

au nord
les boulevards de Clichy et de Rochechouart.

Il y avait, à la place de ces boulevards une partie de l'enceinte des Fermiers Généraux, construite en 1785 détruite en 1860, et créée pour faire payer l'octroi, l'impôts sur les marchandises entrant dans Paris.

 Les passages dans cette enceinte, s'appelaient des "barrières". A la place de cette enceinte, on trouve aujourd'hui la deuxième ceinture de boulevards.
Haussmann fit démolir l'enceinte des Fermiers Généraux et les communes limitrophes furent annexées à la ville de Paris.
 
Des sociétés immobilières exploitèrent le lieu et construisirent des immeubles de rapport dans la partie de Montmartre qui se trouvait à l'intérieur de Paris.

Les nouveaux immeubles ne tentaient guère les familles bourgeoises, qui avaient peur d'attraper des rhumatismes en "essuyant les plâtres".
 Les plâtres frais mettaient plusieurs mois à sécher, ce qui rendait l'appartement humide et puant. L'odeur de chaux persistait et on se salissait aux murs qui restaient gluants.

Il a donc été nécessaire d'accepter les locataires qui se proposaient: des femmes qui recevaient beaucoup de monde.....et qui éloignaient les bourgeois paisibles en faisant trop de bruit.

C'est ce qui fit la réputation scandaleuse de ce quartier qui s'appela d'abord le quartier Bréda, du nom de la rue Breda :  le quartier des lorettes, des demi-mondaines, qu'on appelait aussi les biches, les grisettes qui allaient travailler sur les boulevards proches quand elles n'officiaient pas à domicile.

Dans ce quartier, avec les lorettes, arrivent les artistes, et le beau monde qui venait s'encanailler en buvant au coude à coude avec les lorettes et les ouvriers. Pour faire boire tous ces braves gens il a fallu des cafés et des guingettes.
On y vendait du mauvais vin , pas très cher, du vin "guinguet" qui faisait guinguer, c'est à dire sauter ceux qui le buvaient.

Le café de la Nouvelles Athènes, place Pigalle, que les habitués, journalistes du Figaro, écrivains,poètes, .. désertèrent pour le café Pigalle en face, après une dispute avec la patron, et qui fut rebaptisé le café du rat mort, après une exclamation de celui qui  est entré le premier dans la salle désertée où les plâtres neufs "sentaient comme un rat mort".

Le quartier a été nommé la "Nouvelle Athènes" par stratégie publicitaire du promoteur. Il a d' abord été construit dans le style néo classique comme à Londres et également parce qu'il est devenu le quartier des intellectuels et des artistes. Cela allait avec les robes à l'antique, les pièces inspirées de la période classique et Lord Byron.

 les peintres: Delacroix, Gustave Moreau, le dessinateur de presse Gavarni

les écrivains Hugo, Georges Sand, Musset, Gérard de Nerval

les musiciens , Chopin,...

les comédiens: Talma, Mademoiselle Mars, Marie Dorval, mademoiselle Duchesnois, Anna Judic

les merveilleuses: Joséphine de Beauharnais,Fortunée Hamelin..

Nous commençons la promenade à la station de métro OPERA et
nous repartons jusqu'à la rue Scribe en direction de la Madeleine.

1- les débuts du cinéma

Au 14, boulevard des Capucines,eut lieu la première projection publique et payante du cinématographe par les frères Lumière, le 28 décembre 1895.

La projection a eu lieu dans le "Café Indien" petite salle annexe de l'hôtel Scribe, rue Scribe, dont le sous sol était transformé en une sorte de Divan Oriental. On y trouve actuellement le Café Lumière.
L'hôtel Scribe était le siège du Jockey Club, au rez de chaussée il y avait l'Académie de Billard, avec un salon de 12 billards.

Au dessus de la porte du Café Indien on pouvait lire sur un calicot  "Cinématographie Lumière : un franc".

Ce sont seulement 33 personnes qui vinrent ce jour là. Il avait quelques chaises, un grand escabeau avec une lanterne appelé "Cinématographe" avec laquelle furent projetés une dizaine de petits films pendant 20 minutes. Chaque film ne durait que de une à trois minutes. Au programme,"l'arroseur arrosé", "la sortie des usines Lumière à Lyon" et quelques petits films tournés en famille: "la pêche aux poissons rouges" "le repas de bébé",.....

Le bouche à oreille fit ensuite venir des milliers de personnes


2- La rue de La Chaussée d'Antin

Nous repartons vers le Boulevard des Italiens, et nous laissons à notre gauche la rue de la Chaussée d'Antin qui a repris le tracé d'une ancienne voie romaine qui allait de Paris à Rouen.
Au XVII° siècle, c'était une "chaussée", une voix surélevée au dessus des marécages environnants et non loin du ruisseau de Ménilmontant, vieux bras de Seine qui a été recouvert depuis.
Le nom d'Antin vien de l'hôtel du même nom qui était proche.

3- La rue Lafitte et les marchands de tableaux

Nous laissons ensuite sur la gauche la rue Lafitte où s'étaient installés les marchands de tableaux:

Vollard qui a révélé Picasso, Matisse, Van Gogh, Cézanne, Gauguin, a eu là une de ses galeries.
Il y avait une sorte de cave séparée en deux par une cloison.
La première salle aérée par un soupirail servait de cuisine et l'autre plus vaste, de salle à manger.
Degas, Rodin, le Douanier Rousseau venaient y manger du "cari de poulet" préparé comme à la Réunion où Vollard avait grandi.

On y trouvait également les galeries de Gorges Bernheim, Tempelaere

4- la mairie du 9°, l'Hôtel Aguado

Nous continuons sur le Boulevard des Italiens et nous tournons à gauche rue  Drouot jusqu'au  N° 5 sur la gauche.




En pénétrant sous le porche, on arrive dans une cour intérieure, avec une très jolie fontaine, avec un fronton triangulaire.











  Dans la rue Drouot, sur la droite, une maison avec une balcon en fer forgé reprenant une frise grecque.





















Au N° 6, la mairie du 9°, l'Hôtel Aguado

Il y avait là ,au Moyen Age, le domaine de  la Grange Batelière. C'était un lieu couvert de marais, que le roi  Louis VII céda aux chanoines de Sainte Opportune, sous réserve qu'ils en assurent le déssèchement préalable.
Ils y construisirent des granges et des domaines maraîchers.

En 1750, On trouve l'hôtel du Fermier général d'Augny qui deviendra plus tard un cercle de jeux et un restaurant.
En 1829, il fut vendu à Aguado, gentilhomme, négociant puis banquier qui lui donna son nom.



Il a depuis été revendu plusieurs fois et fut racheté en 1849 par la ville de Paris pour y installer la mairie de 2° arrondissement qui deviendra ensuite le 9°.

5- l'Hotel des ventes Drouot, N°9 rue Drouot


Inauguré en 1852, il possède 16 salles de ventes. C'est le plus grand lieu de vente aux enchères au monde.




6- Le restaurant de Mimi Mathy, la Grange Batelière, N° 16, rue de la Grange Batelière

En face de l'Hôtel des ventes , rue de la Grange Batelière, il y a le restaurant de Mimi Mathy, Restaurant de la Grange Batelière , ou plus précisément celui de son mari Benoist Gérard.

7- L'Eglise Notre Dame de Lorette

Nous remontons la rue Drouot , nous continuons sur la rue du Faubourg Montmartre pour arriver à L'église notre Dame de Lorette.

Cette église a été à l'origine du quartier.
Selon la tradition la Maison de Lorette était la maison de Marie, là où elle a été visitée par l'Ange Gabriel qui lui révéla qu'elle attendait un enfant conçu par le Saint Esprit. (Mouais! il a bon dos le Saint Esprit!)

Elle a été bâtie par Hyppolyte Lebas, gagnant du concours, de 1823 à 1936. Le plan est inspiré par les basiliques romaines, avec une volonté de retour aux origines du christianisme.
Elle se trouve dans la perspective de la rue Lafitte.
 Exemple de l'architecture de la Monarchie de Juillet, elle est d'inspiration néo classique. On y trouve des colonnes, portiques et frontons remis à la mode par les fouilles de Pompéi et Herculanum à la fin du XVIII° siècle.

Sur la façade, il y a un portique saillant à 4 colonnes corinthiennes. Au dessus un fronton triangulaire orné de sculptures: la Foi, la Charité, l'Espérance,les vertus théologales,  surmonté d'un tympan en haut relief avec la Vierge et l'Enfant.
La devise républicaine rappelle que l'édicice est un édifice public.

Si elle est très simple à l'intérieur, l'extérieur est riche de couleurs, sculptures, marbres et dorures.
Elle a 5 nefs parallèles, pas de transept ( le transept est la nef transversale d'une église formant une croix avec la nef principale).

Les bas-côtés et les deux nefs latérales sont cloisonnés en chapelles.







Il y a des chapelles dédiées aux sacrements: baptême, mariage, communion, mort.











Le choeur est surélevé et se termine par un hémicycle couvert.

26 peintres de l'Ecole de David ont travaillé dans cette église, ce qui sera critiqué puisqu'on prétendra que c'est pour cette raison qu'il y a un manque d'unité stylistique, alors qu'il y a une ressemblance certaine dans la construction des tableaux et dans la façon de peindre les drapés.

Dans la nef, on voit 8 peintures murales encadrées comme des tableaux, décrivant la vie de la Vierge.



Dans la coupole on voit la réprésentation des 4 évangélistes et la sainte maison de Lorette.
Au centre de la Coupole, un groupe de la Vierge et la représentation des trois vertus théologales et d'une vertu Cardinale: la justice.

                                       Lien avec la deuxième partie

                                         Lien avec d'autres visites
                                      
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commentaires

D
Dans le texte situé au dessus de la photo de la nef de ND de Lorette, il y a une erreur. "Si elle est très simple à l'intérieur..." C'est l'inverse si elle est très simple à l'extérieur, l'intérieur est riche en couleur...
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