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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 09:15

samedi 16 mai      Portes ouvertes dans les ateliers d'artistes

                  Visite des frigos à Paris, dans le 13° près de la BNF


Le week end était riche de propositions et avant d'aller passer la nuit des musées au château de Fontainebleau, entre deux pots de confiture à la fraise, je suis allée faire un tour dans le 13° à Paris, pour profiter de la porte ouverte des Frigos.

http://les-frigos.com/

De loin, les bâtiments ont du charme, un peu cachés par la végétation.


Les frigos vus de la rue de Tolbiac











Une fenêtre du côté de la rue de Tolbiac



Le côté des frigos, le long de la rue de Tolbiac. On peut s'y arrêter pour boire quelque chose, ou bien continuer la visite des ateliers qui sont installés sur rez de chaussée.

L'entrée se trouve de l'autre côté, rue des Frigos.

Là c'est moins bucolique... mais c'est riche de propositions. Parmi les tags, j'ai bien aimé un dessin de Sacha .... on n'est jamais trop prudent....





 
        Dessin de Sacha Schwarz








A l'entrée, un message aux visiteurs des Frigos.



Un escalier qui ressemble à la tour de Babel des graphistes, des langues signées se croisent et s'emmêlent, se recouvrent et nous accompagnent
dans la montée des marches.




A l'entrée, sur la gauche, une porte s'ouvre sur une énorme locomotive. L'avant de la locomotive sert d'écran à des images qui défilent.

 

Je ne suis pas sûre d'avoir vu tous les ateliers d'artistes, et plusieurs d'entre eux étaient fermés, mais j'ai vu et entendu  des oeuvres que j'ai envie de partager.





Dans l'escalier B, je me suis arrêtée dans les ateliers d'Urban Sax. Dans l'obscurité, des musiciens travaillaient sur des consoles, et on entendait une musique douce, planante , un son filé mais pas sans structure.


http://urbansax.com/urbansax_concept.html#musique_lineaire

 

Une autre pièce ressemble à un lieu de contes de fées. On a envie de faire comme les poupées qui dorment là, s'allonger, se reposer et écouter...


Je continue à me promener et j'arrive chez Maïté Ramos. Elle habite là et sculpte, grave, des personnages longilignes , ombres immobiles et colorées qui respirent l'harmonie.

Un peu plus loin, dans un atelier de couture,  les ateliers du  Kaleïdoscope Bleu, je bavarde. Il  est possible de venir apprendre à coudre ici, et je dois dire que je suis tentée par un apprentissage de création de patrons..... dès que je serai un peu plus riche....

Au quatrième étage, je reste sidérée devant un mobile magique de Marianne Chanel: des cônes de tissu tournent, et des images tournent sur les mobiles. je ne sais pas très bien ce qui tourne en fait et je n'essaie même pas de comprendre comment ça marche. (de toute façon même si on m'expliquait, je ne comprendrais pas, la technique et moi....)

Mais c'est inattendu, et captivant.




http://mchanel.free.fr/








A un étage, je ne sais plus lequel.. au hasard des marches montées et redescendues, je suis entrée chez Franck Turzo.

Les sculptures ont le dépouillement que j'aime avec les rondeurs en plus. On a envie de toucher, de caresser....

J'aurais bien emporté la tête de l'homme mi-Gainsbourg, mi-tête de chou...

http://www.artmajeur.com/?go=artworks/display_list_galleries&login=turzo

J'ai retrouvé aussi l'atelier de Sacha et ses moutons. Là aussi j'aime bien le côté simple et dépouillé, essentiel de ses peintures.





















J'ai visité encore deux ateliers:
Cécile Page
Un atelier de sculptures avec des mères primitives et généreuses sans tête. Ces mamas sont en résine sablée et d'elles émanent la tendresse, la paix.

Un atelier de peintures, dans lequel j'ai vu de grands troncs d'arbres mouchetés de noirs, celui de France Mitrofanof. La taille des troncs que notre imaginaire construit au delà de la toile, nous fait avancer dans une forêt sombre et mystérieuse où tout peut arriver, même le meilleur.

Dans l'entrée des Frigos, il y avait un article sur les ateliers de Belleville avec une réflexion sur la place des artistes dans la ville.

Pour survivre, faut-il accepter de se plier aux exigences des élus?

Donnant, donnant, les artistes ont le droit au logement s'ils participent à l'animation d'ateliers

Cela m'inspire quelques réflexions:

Est-ce que parce qu'on est capable de créer, on est aussi capable de transmettre?
Créer et enseigner sont deux métiers différents, non?

 Et les meilleurs passeurs de connaissance sont souvent de modestes créateurs.

Est ce que Picasso aurait pu créer s'il lui avait fallu animer un atelier de peinture  au centre culturel du coin, Appolinaire un atelier d'écriture dans une résidence de personnes âgées? Victor Hugo aurait-il pu écrire ses livres s'il n'avait pas reçu de pension du roi?

C'est épuisant de créer, ça pompe toute l'énergie, et s'il faut s'investir dans la transmission, il risque de ne plus en rester pour l'oeuvre.


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