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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 13:55
Août 2009

Promenade à Clamecy, en Bourgogne dans la Nièvre, deuxième partie

                                     
   lien avec la première partie


Nous continuons notre promenade avec Jean Genois et Daniel Jarreau dans le quartier de Béthléem.

A la place de l'actuelle église, il y avait l'hôpital du Panthénor, construit au 12° siècle, pour soigner les pélerins malades revenant des croisades.

En 1223, lors de la disparition du royaume de Jérusalem et de son évêché , l'Evêque de Jérusalem vient se retirer à Clamecy.

De cet hôpital, il reste une ancienne chapelle, transformée en restaurant après avoir été un dancing, rappellent les dames qui nous accompagnent et qui se souviennent y avoir dansé. Par égard pour leurs maris présents, elles n'en ont pas dit plus...

Nous retraversons le pont. Au loin on aperçoit un buste étrange. Mais que fait donc Bonaparte ici?

Jean nous raconte que le sieur André Dupin, dit "Dupin
l'aîné", famille Dupin dont j'entendrai beaucoup parler durant le week end,  nouveau député de la Nièvre, ouvrit une souscription pour élever une statue à l'inventeur du flottage.

L'invention, n'ayant pas d'inventeur connu, il se résigna à éléver une statue en
mémoire de Jean Rouvet, usurier de Paris du temps de Henri II, au 16° siècle.

Malheureusement, la souscription ne rapporta guère et quand Dupin alla trouver le sculpteur David d'Angers, celui-ci lui répondit que la somme ne pouvait correspondre qu'à un buste et même pas en bronze.

Dupin étant bien embêté, on raconte que le sculpteur alla lui chercher un vieux buste de Bonaparte dans son arrière boutique, plus vendable pour cause de changement de régime, qu'on arrangerait un peu et qui ferait bien l'affaire.

Ce buste d'abord placé sur le pont a été relégué maintenant loin de la vue des passants ce qui évite de se poser des questions sur des ressemblances troublantes......

Nous remontons vers la vieille ville, nous nous arrêtons à la "Maison du Tisserand
qui aurait été habitée par Cicéron, le rival en ivrognerie de "l'Oncle Benjamin", popularisé par le roman de Claude Tillier.

Claude Tillier a raconté l'histoire de la vie de son oncle, Benjamin Rathery médecin et grand buveur devant l'éternel, dans son roman. Le livre a été popularisé dans un film avec Jacques Brel.

Claude Tillier, né à Clamecy en 1801, fils d'un petit entrepreneur de serrurerie,obtint son bac et devint "maître d'études " à Paris.  Il partit faire son service militaire,
 participa à la guerre d'Espagne, puis revint se marier à Clamecy.

 Il ouvrit une école privée, puis écrivit dans un journal d'opposition: l'Indépendant, puis prit la direction d'un journal d'opposition à Nevers, l'Association.
Il y publia en feuilletons "Mon Oncle benjamin" et "Belle Plante et Cornelius".

Il écrivit des pamphlets qui s'en prenaient aux personnes en vue: le juge Paillet, Dupin l'Aîné, le député local, ainsi qu'à la religion et aux institutions.
Il écrivait également des "charivaris", chansons satiriques prenant pour cible une personne précise.

Il semble que l'ancien "Café des colonnes" aujourdhui disparu, en entendait de belles.....

Plus loin , nous arrivons devant la maison natale de Romain Rolland.

Romain rolland, né à Clamecy, est parti terminer ses études à Paris, où il deviendra chargé de conférences sur l'histoire de l'art, à l'Ecole Normale Supérieure. Il écrira plusieurs livres mais deviendra célèbre avec "Jean Christophe", puis  "au dessus de la mêlée" en 1915, alors qu'il habite en Suisse, dans lequel il affiche ses convictions pacifistes.

Il correspond avec Sigmund Freud, qu'il rencontrera. Il écrira également sur Gandhi.

Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1916.

Dans son livre Colas Breugnon, il raconte les contes et la vie quotidienne en Bourgogne.
Il terminera sa vie à Vézelay.


Nous sommes remontés vers la maison natale de Roger de Piles:
secrétaire du marquis de Gournay, il voyagea en Italie, Portugal et Suède.

Envoyé en mission secrète par Louvois en Hollande, il y sera jugé et condamné à 5 ans de prison.

De retour en France, il prendra le parti des coloristes dans la querelle qui oppose les tenants du dessin à ceux de la couleur.

Il a peint esentiellement des portraits, dont il reste peu de choses et a écrit des livres de théorie sur la peinture.

Nous sommes remontés vers le quartier des notaires, mais je dois dire qu'au 3584° nom de notaire, j'ai décroché, commençant à fantasmer sérieusement sur une bouteille d'eau.......

Une jolie promenade à travers la ville qui s'est continuée par la découverte du site gallo romain de Compierre.

                    Lien avec la première partie de la visite de Clamecy

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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 08:14
août 2009  
   
      Promenade historique à Clamecy, dans la Nièvre, en Bourgogne, première partie


Clamecy, et sa médiathèque dirigée par Martine Lemaître, est particulièrement actif dans l'animation culturelle.

 La ville organise tous les deux ans le concours national du Pamphlet Claude Tillier (prochaine édition en 2010!  A vos plumes!),le Prix Polar des lecteurs de Clamecy, le rallye polar, gratuit, à travers la ville et bien d'autres manifestations encore.




http://www.vaux-yonne.com/IMG/pdf/Reglement_Concours-3.pdf

Après une tarte fine à l'andouillette, un filet de sandre au beurre blanc et une mousse de cassis à L'Angélus près de la Collégiale saint Martin, une petite marche s'imposait...

Jean Genois, passionné de l'histoire de Clamecy, s'y est employé avec son compagnon Daniel Jarreau. Après quatre heures de promenade, il ne restait plus une calorie à dépenser....

J'ai pris quelques notes au vol, pas eu le temps de prendre des photos....fallait avancer........il ne me reste plus qu'à y retourner prochainement (Mais non, ce n'est pas un prétexte pour re-goûter à la mousse de cassis..)

Premier arrêt devant la Collégiale Saint Martin. Elle a été construite par Pierre Cuvée (ou Couvé) sur une première église du 7° siècle dont il ne reste plus de traces. Le portail et le soubassement ont été restaurés. On peut y voir la vie de Saint Martin scuptée dans la pierre calcaire et, dans le soubassement, les apôtres, Jacques, André, Barthélémy, Pierre, Paul, Jean, et les douze prophétesses, femmes sachant lire les oracles et les livres.

Sur la gauche du soubassement, des prophétesses annonçent la passion du Christ, on peut y voir là, la récupération de vieux rites païens.
Sur le fronton, on trouve les restes d'un médaillon dans lequel il y a l'inscription Yahvé, en caractères hébraïques.
La tour a été terminée en 1521, le portail en 1530.

Les gargouilles primitives ont été détruites pendant la Révolution Française pour accélérer la destruction de la collégiale en laissant l'eau s'infiltrer, et après avoir été remplacées par des chêneaux, elles ont été restaurées par Viollet le Duc.
A la place de la mairie, en face de la Collégiale, il y avait le château de Clamecy, l'ensemble de la ville dite médiévale serait plutôt du XVII° siècle.

La place Saint Jean, entre la Collégiale et la mairie, doit son nom à l'ancienne chapelle dont il ne reste que quelques traces derrière le choeur de la Collégiale.
Sur la place, il y a la maison qui abrita la famille Becquerel.

Famille de marchands de bois et de minéralogistes, elle a donné de nombreux scientifiques,(qui n'avaient plus de liens avec Clamecy) dont Antoine Becquerel, qui fit des recherches en électromagnétisme et électro chimie, Edmond : recherches sur la phosphorescence et fluorescence, et le petit fils et fils des deux premiers: Henri ,découvreur de la radio activité, et dont le nom est utilisé comme unité de mesure de cette radio activité.
En 1903, Henri Becquerel partagea le prix Nobel de physique, avec Pierre et Marie Curie.

Nous descendons par la rue de la Monnaie, (des escaliers relient la ville haute à la ville basse) et nous arrivons sur une petite place. Une des maisons a un angle en retrait, et dans l'angle, on voit une statue d'un homme accroupi peut être Saint Eutrope, patron des estropiés,et au dessus de l'entrée, une poutre sculptée.
Place des Victoires, un saint inconnu dans une niche. 

Plus loin, la maison De Bèze (ou Debaise/Debèze) théologien protestant.
Une maison à colombages, rue du Puits Marande, puis nous descendons vers l'avenue de la République.

Avant d'être une rue, il y a d'abord eu là un bief (petit canal en pente chargé d'acheminer l'eau vers les roues d'un moulin), puis un canal de 1825 à 1840. Il fut comblé en 1898, avec les restes des maisons en ruine sur le bord du canal.

A l'entrée de la rue du Pont Chatelain, il y a eu une des portes de la ville.

Rue Marié-Davy, à droite d'une maison à la façade peinte, un balcon en fer forgé sur lequel on voit des gaffes et rames de mariniers, qui rappellent que Clamecy fut une ville de "flotteurs".

Hippolyte Marié-Davy, malgré ses origines modestes, fut un brillant élève de Normale-Supérieure-sciences. Il inventa une pile qui porte son nom, fut nommé astronome à l'observatoire de Paris, chargé d'étudier les prévisions météotologiques, puis directeur de l'Observatoire de Montsouris.

 Ses recherches sont à l'origine de la création de l'Office National de Météorologie.

Place Emile Zola, près de l'ancien relais de la Poste aux Chevaux, une plaque rappelle la mémoire de la fille d'Emile Zola, Denise Leblond-Zola.

Fille illégitime de Zola, (elle sera légitimée après la mort de l'écrivain), elle écrivit des romans pour enfants, publiés chez Hachette, dans la bibliothèque rose, sous le nom de Denise Aubert : "Les années heureuses" "Frère de guerre",... puis une biographie de son père "Zola raconté par sa fille"(1931).

Elle épousera Maurice Leblond, radical socialiste, journaliste à L'Aurore où il soutiendra Zola, ami de Jules Renard.

Il sera  nommé en 1908, sous préfet à Clamecy où ils habiteront jusqu'en 1914.

Place de la Gravière, nous arrivons devant le magasin de la faïencerie Colas (de la famille du navigateur Alain Colas).

L'entreprise qui n'appartenait pas encore à la famille Colas,  a été au départ une fabrique de gamelles en étain pour conserver les repas des ouvriers du bois, les "flotteurs"; on voit une statue de ces flotteurs avec sa gamelle sur le pont de Béthléem.(Quand je suis passée, il avait perdu sa pipe....)

Ils ont également fabriqué des marteaux pour les "marques" des flotteurs. On retrouve ces marques sur des poutres de la "Maison du Tisserand".

L'entreprise, en dehors des objets de faïence décorée,  s'est également spécialisée en 1980 dans la fabrication de fèves pour les galettes des rois.
 Les décors des faïences sont très légers, ornés de fleurs et d'oiseaux.

Au milieu du 19° siècle, ce quartier s'appelait le quartier de la Gravière, et c'était un quartier d'îles. Le pont n'était pas exactement à son emplacement actuel, mais dans l'axe de la rue qui s'appelait la Grande Rue de Béthléem (rue Marié Davy), que les anciens de Clamecy appellent encore "la grande rue".

La crue de 1836 a emporté le pont qui était partiellement en bois et il fut reconstruit un peu plus loin pour ne pas gêner l'industrie du flottage.

A Clamecy, arrivaient les bois du Morvan qui, débités en bûches de 1m 14 de long, flottaient jusqu'à Paris en demi ou quart de train, pour servir de bois de chauffage à la capitale.
Il se passait 5 ans au moins avant que le bois acheté sur pied dans le Morvan n'arrive à Paris.
En 1810, la baisse de niveau de l'Yonne, les intempéries et les guerres napoléoniennes ont fragilisé l'économie du bois. Les marchands de bois demandèrent à la ville de Paris de payer son bois d'avance, ce qui obligea la capitale à prendre un emprunt.

 Le bois, combustible domestique, mais également industriel, était indispensable à l'économie.
On assemblait les bûches flottées à Clamecy avec des branches de bois torsadées, les "rouettes"qui gonflaient et se resserraient solidement pendant le flottage. Ces assemblages servaient de "radeaux" et étaient démontés à Paris, ce qui évitait un transport coûteux par bateau.

Chaque bûche était marquée et la plupart avaient plusieurs marques montrant les propriétaires successifs.
Il en arrivait de tous les coins du Morvan. Chaque ruisseau dont le débit était suffisant pour entraîner les buches, était mis à profit, et des étangs dont on "lâchait" l'eau permettaient de réguler le niveau de l'eau.
           
Le bois était prioritaire sur la rivière, les moulins et les paperies devaient s'arrêter de fonctionner pour le laisser passer, et recevaient ensuite une indemnité proportionnelle aux nombres de jours d'arrêt.

L'industrie du flottage s'est arrêtée au XIX°siècle, le charbon puis le gaz remplaçant le bois.


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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 07:45

Promenade au Mont Dore, le funiculaire du Capucin

Partis pour aller ailleurs, nous avons bifurqué vers le funiculaire du Capucin et décidé d'aller faire un tour en hauteur.


Malheureusement, nous étions en sandales et nous avons donc pris l'aller et retour. Il est possible de ne prendre que l'aller avec le funiculaire du Capucin et de faire le retour par le chemin. (On peut aussi faire l'aller et le retour à pied, question de courage! )

Le funiculaire du Capucin est le plus vieux funiculaire de France et il est classé monument historique.
Il est ouvert de mai à septembre.

Le funiculaire du Capucin a d'abord été ouvert pour les curistes qui venaient bénéficier des vertus des huit sources d'eaux chaudes, connues depuis les gaulois et remises à la mode au XVII° siècle.
Les premiers thermes sont construits au Mont Dore dès 1817 et la promenade dans la forêt de sapins du Capucin complète la cure.



Le funiculaire du Capucin est à voie unique et à croisement central.
Il est achevé en 1898. Comme il n'y avait pas l'électricité en ville, des ingénieurs suisses construisirent une retenue d'eau sur la Dordogne et une usine hydroélectrique pour alimenter le funiculaire en courant continu.
Il y avait à l'origine trois compartiments de 2° classe ouverts et un compartiment 1° classe fermé à vitres coulissantes et sièges de cuir.

La pente est rude et impressionnante, et j'ai commencé à regretter d'avoir repris du riz à midi.
Je voyais déjà les gros titres de la Montagne le lendemain: "Les 100 grammes fatidiques: elle a repris du riz et le funiculaire n'a pas supporté la surcharge, 41 morts!"

En haut, on peut s'amuser sur un parcours d'accro-branches, si on est courageux. Nous sommes seulement aller admirer le paysage sur un sentier.





 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Claude est allé parlementer avec l'autochtone. Ils ont échangé des informations sur la nourriture, et il a tenté de troquer des "coucougnettes" (bonbons) et du saucisson de sanglier, contre de la dentelle au carreau et du Bougnat Cola (véridique! ça existe! ils ont osé!)

Quelques aperçus de la gastronomie locale:




























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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 06:59

Août 2009     Promenade en Auvergne, 


     Le musée de la Toinette, à Murat le Quaire, près du Mont Dore

C'est dans la Ferme de la Toinette, qu'une association a installé une sorte d'éco musée, retraçant la vie de la Toinette, paysanne du XIX e siècle à Murat le Quaire.

Sur les pelouses, on trouve de vieilles machines agricoles, très rouillées.












Les photos du musée de la Toinette n'étaient pas autorisées à l'intérieur, tant pis....

Dans une grange près de la maison de la Toinette, l'association a regroupé par thèmes des outils représentatifs des travaux des paysans à la maison ou aux champs.

La lessive avec des planches à laver, cuve ou "bacholle"

la cueillette avec des peignes à myrtilles, des piochons, plantoirs.

un atelier de menuiserie

le travail du fer: enclumes, marteaux,...

Sous des panneaux qu'il faut soulever, on trouve des affichettes pédagogiques montrant les outils dans des scénettes: la transformation du lait, les moissons, ....

Quelques citations, dont une d'Alexandre Vialatte que j'ai particulièrement aimée:

"L'auvergnat ne sait pas se contenir: lâché sur son champ, il le laboure, il le harcèle, il fait pousser le seigle sur la lave et le trèfle sur le granit."

La visite de la maison de la Toinette commence par la salle commune près de l'étable.

 Une voix raconte la vie quotidienne de la Toinette, les différentes parties sont éclairées progressivement.
Nous passons  de salles en salles, et avec le même procédé, on découvre la suite de la vie de la Toinette, chez elle, chez son notaire, ses voisins, avec ses joies et ses peines.

La visite du musée de la Toinette est intéressante, bien pensée, et permet l'échange de souvenirs entre générations.

Nous allons ensuite dans la grange de Julien, où on nous raconte le retour au pays de Julien, ouvrier licencié dans le nord de la France qui essaie de  se reconstruire en aménageant une grange à Murat le Quaire.

C'est la partie la moins convaincante de la visite.

On est dans le conte de fées et pas dans une présentation réelle de la vie quotidienne en Auvergne de nos jours.
On se demande bien où ce pauvre Julien qui a été licencié peut  trouver l'argent des matériaux pour transformer sa grange en maison d'habitation, et si, lorsqu'il fait des travaux pour les voisins, il est dans le cadre d'une micro entreprise, du travail au noir,????

C'est techniquement bien fait, mais économiquement peu crédible.

La représentation d'une vie idyllique dans les campagnes est si peu convaincante que Laure, qui s'ennuie souvent au Mont Dore, a conclu en disant : "Qu'est ce qu'on s'éclate chez les bouseux!"
                     
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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 06:11
              Promenade de Fontainebleau à Melun, 17 km, 1 heure 30 ..........



Ce jour là, j'avais rendez vous avec Sophie à Fontainebleau pour nous retrouver autour d'un dîner et échanger toutes les bavasseries qui s'étaient accumulées depuis le dernier rendez vous.

J'ai donc pris ma petite voiture, très largement en avance, pour avoir le temps de faire une petite course dans un supermarché avant.
A la sortie de Melun, les ennuis ont commencé: une longue file de voitures qui n'avançaient pas. Eh oui, les travaux d'été qui frappent ici comme partout

Je commence à pester, j'essaie en vain d'empêcher un resquilleur de me couper    le passage, mais c'est ma carosserie ou mon sentiment d'être dans mon droit.

Je vote pour la préservation de ma carosserie.....

J'attrape un chariot, j'évite quelques acheteurs imprudents, je repars sur les chapeaux de roues, et je prie le ciel pour que Sophie soit en retard comme d'habitude, parce que le timing devient sérré.


    Direction Fontainebleau, mais le détour a fait que ce n'est pas par mon chemin habituel....







Il faut aller à gauche et ........impossible de tourner à gauche... l'oeil fixé sur la ville, je n'ai pas vu le panneau qui disait d'aller à droite pour tourner à gauche..

Pas grave! je fais le tour de l'obélisque et je reviendrai par le bon côté.




Mais là, une foultitude de panneaux ont subitement poussé et impossible de trouver le bon....





   Pas grave!! je vais reprendre par la forêt et je trouverai bien une route transversale pour rejoindre le centre ville.






Pas de route transversale.....











Je guette en vain et je ne sais pourquoi, il me semble entendre des rires pas très loin......






























 Après une demi heure de route, je me retrouve là où j'étais une heure plus tôt, devant le panneau Melun....

Entre temps, Sophie a eu le temps de téléphonner pour me dire qu'elle serait en retard.....puis de me re téléphonner pour me demander pourquoi, moi, j'étais encore plus en retard qu'elle......




Je suis partie à 18h, et il est 19h 30 quand j'arrive enfin au lieu de rendez vous.




Sophie regarde mes mains vides et me demande où sont les deux fascicules que je devais lui apporter pour qu'elle termine le mémoire qu'elle doit rendre dans deux jours........



















Les fascicules?????  Oups!





J'ai oublié...........bouhhhhhhhhhhhh
 




















                                               Lien vers d'autres moments drôles

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 07:23
Mardi 4 août 2009             Promenade à Moret sur Loing

      A l'assaut de la Montagne Creuse, .....c'est elle qui a gagné!


Mardi, programme de petite randonnée exploratrice avec Laure: aller voir le sentier de petite randonnée près de Moret sur Loing, dont l'office de Tourisme assure la promotion.

Nous sommes donc parties, descriptif  de l'office de tourisme à la main, en plein cagnard: faut savoir endurcir les jeunes générations, si on veut qu'ils soient assez résistants pour payer nos retraites........longtemps....mais aussi avec la promesse d'un sucre d'orge au retour. Tout âne a besoin de sa carotte...

Comme c'est censé être une boucle, nous l'avons prise à partir du canal du Loing, en sortant de Moret par la porte de Bourgogne.
On traverse le pont, on continue jusqu'au canal, on traverse le canal et on descend sur le chemin de halage, à gauche.






La vue est plutôt agréable, mais pas un pouce d'ombre. J'ai expliqué à Laure qu'elle allait pouvoir afficher un joli bronzage après, mais elle m'a répondu qu'elle était plutôt en train de se transformer en grillade. J'ai reparlé du sucre d'orge....







Après la petite maison de l'écluse, on tourne à droite sur la route, et on prend un sentier qui grimpe pendant environ 400 mètres sur la Montagne Creuse.
Pas beaucoup d'ombre non plus......quelques buissons et ça grimpe!


 Puis le sentier s'élargit, se transforme en route et on arrive près de la gare.
Il vaut mieux suivre précisément le descriptif parce qu'il n'y a aucun balisage.

Arrivées près de la route de la gare, nous grimpons le talus en face, et nous passons derrière les maisons.

Quelques poules affamées derrière les grillages accourent, pensant que nous leur apportons des crôutes de pain.

Le sentier est plutôt moche, on continue un peu plus à l'ombre, puis on passe sous des lignes à haute tension, on longe la voie ferrée: pas buccolique du tout.....
On arrive à une nouvelle route, devant la station EDF. On tourne à droite et on  prend le sentier qui monte à travers les bois. C'est la partie la plus agréable de la promenade, on est à l'ombre, mais toujours pas de balisage bleu, seulement des balisages de GR.



Là on devait marcher environ 800 mètres et arrivées à une intersection,prendre le chemin le plus à droite, ce qui signifie une intersection avec au moins trois voies possibles. Sauf qu'on n'a jamais trouvé cette intersection....
En suivant le chemin et le balisage GR, on est arrivées au milieu d'un champ....

On a fait demi tour et exploré une deuxième intersection. La promenade est devenue périlleuse: il a fallu traverser un nuage de moustiques féroces et acharnés.
 Le moustique morétains est affamé (doit pas passer grand monde dans ce coin là, on n'a croisé personne) et astucieux: nous avons été piquées même à travers les pantalons!

Là,Laure a exigé un peu plus qu'un sucre d'orge et j'ai dû me fendre de la promesse d'un paquet entier .....


Comme il n'y avait plus aucun balisage, nous avons fait demi tour et entamé la deuxième traversée du nuage de moustiques qui y avaient pris goût et appelé des copains pour partager le festin.

J'ai été obligée d'évoquer les guimauves au coquelicot de Moret....

Finalement, nous avons renoncé et nous sommes revenues par la route  toujours en plein soleil....

Je lui ai récité la carte des glaces du petit magasin à droite avant la porte de Bourgogne.....

Les glaces étaient excellentes: Laure a eu droit à une triple, je ne pouvais pas faire moins.....amandes, cannelle et rose.

La promenade est plutôt moche, il manque un balisage spécifique, donc impossible à faire sans carte, on ne refera pas.......

Laure a bien aimé les sucres d'orge ......

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29 juillet 2009 3 29 /07 /juillet /2009 09:40

                       promenade dans la Nouvelle Athènes, 

                             Neuvième arrondissement de Paris, 

                                                     Deuxième partie

Pour visiter seul le quartier, il suffit d'imprimer les deux articles, et hop! c'est parti !

                       Lien avec la première partie de la visite

Plan de l'article visite de la Nouvelle Athènes, deuxième partie

1- la place Saint georges

2- l'Eglise Orthodoxe grecque
3- La Rue des Martyrs
4- Rue Victor Massé
5- la Cité Malesherbes
6- Rue Chaptal
8- le Cabaret de la Grande Pinte de Ramponneau
9- l'Eglise de la sainte Trinité

1- La Place Saint Georges: la statue de Gavarni, la fondation Dosne-Thiers, l'Hôtel Païva

Au centre de la Place Saint Georges ,on peut voir la statue de Gavarni.


Gavarni était un dessinateur de presse qui a travaillé pour plusieurs journaux, et publié des "séries" sur ces demi mondaines qu'il a popularisé du nom de "lorettes", puisqu'elles arpentaient le quartier de l'église de Notre Dame de Lorette.
Gavarni est un pseudonyme qu'il a choisi, à la suite d'une coquille dans le catalogue d'une exposition, dans laquelle il présentait une aquarelle du cirque de Gavarnie dans les Pyrennées. L'aquarelle a été attribuée par erreur à monsieur Gavarni; le nom lui a plu et il l'a gardé.

Il fut longtemps poursuivi par les créanciers, obligé de s'enfuir et de se cacher chez des amis, mais malgré tout il ne put échapper à quelques semaines de rétention à la prison pour dettes de Clichy.
Ce séjour lui permit de réaliser une série de dessins sur cette prison.

Sur le socle, on peut voir un "débardeur", un des personnages qu'il croquait. Le débardeur était un pantalon moulant, et par extension un "débardeur" ou une "débardeuse", celui qui le portait. Il était considéré comme provocateur en cette période de superpositions de jupes où l'on cachait les corps.

La fondation Dosne-Thiers


Monsieur Dosne était un agent de change. Après avoir généreusement prêté sa femme à Adolphe Thiers ( à l'insu de son plein gré??), il lui offrit sa fille en mariage et surtout la fortune qui allait avec.

Thiers  fut avocat, journaliste, historien, député, ministre puis premier Président de la Troisième République.
Il s'installa chez son beau-père ( c'était commode!) à partir de 1840.
Pendant la commune, en 1871, une partie des objets de l'Hôtel Dosne furent déposés au Louvre puis aux Tuileries par les communards, où ils disparurent dans l'incendie du Palais des Tuileries.

Cela crée des ressentiments............et Thiers écrasa de façon sanglante la révolte de la Commune.

Félicie Dosne, soeur cadette de l'épouse de Thiers, légua l'Hôtel et les nombreux livres de Thiers à l'Institut de France pour qu'ils en fassent une bibliothèque, qui sera inaugurée en 1913.

Pendant la guerre de 14/18, la bibliothèque deviendra provisoirement un hôpital militaire.

On peut visiter la  bibliothèque certains jours (visites guidées).

L'Hôtel Païva

L'hôtel a une façade richement décorée de sculptures. Il a été nommé ainsi d'après le nom du marquis de Païva qui habita l'Hôtel quelques années et de sa femme qui y tenait salon.






2- L'église orthodoxe Grecque, rue Laferrière

Derrière la place Saint Georges, la rue Laferrière, reprend le tracé circulaire de la place Saint Georges.
On peut y voir au 2 bis, une église orthodoxe grecque.
Edith Piaf s'y est mariée avec Théo Sarapo et on y a célébré les obsèques de Maria Callas.
Nous reprenons la Rue Notre Dame de Lorette et nous tournons à gauche dans la rue des Martyrs.

3 -Rue des Martyrs

Elle s'appelait autrefois rue des Porcherons, du nom du quartier. Son nom rappelle les martyrs chrétiens persécutés, et entre autres Saint Denis à qui on a coupé la tête.
Elle se poursuit au délà du 9° dans le 18 ° à Montmartre où on trouve au N°80 le cabaret de transformistes de Michou.

Après le N° 55, on tourne à gauche dans la rue Victor Massé.

4- Rue Victor Massé

Du 13 au 21, on peut voir ce qui reste des maisons Bothorel et Rogron.
Le comte de Bothorel, se lança dans la création de la Société des Omnibus, restaurants pour livrer à domicile des plats préparés, des aliment frais et du vin.
En 1836, il fit construire un ensemble d'immeubles devant abriter les magasins, les cuisines et le siège de la société, le tout dans une sorte d'Hôtel Particulier, bien différent de ce qu'on pourrait attendre d'une construction déstinée à abriter une entreprise.
Ne faisant pas fortune et en raison de difficultés financières, il cessa l'activité au bout de quelques mois. Les immeubles furent convertis en immeubles de rapport.
Au N° 5, il y a eu le Cercle Massé, maison close jusqu'en 1830.

5- La cité Malesherbes

On y a construit 15 petits Hôtels Particuliers. Il y avait là également des ateliers d'artistes, dont un a été occupé par Théodore Rousseau, peintre de l'école de  Barbizon.
Au N° 11, la maison de Jules Jollivet, dont la façade est ornée de céramiques et de laves émaillées qui sont des reproductions réduites de celles qu'il avait créées pour saint Vincent de Paul.
On reprend la rue Victor Massé, on tourne à gauche Rue Pigalle, puis à droite.

6- Rue Chaptal

Au n° 16, on rentre dans l'allée pavée qui conduit au musée de la vie romantique(musée gratuit).

Ancienne maison du peintre Ary Scheffer, puis de Ernest Renan, on y trouve des souvenirs de Georges Sand et des peintures d'Ary Scheffer. Pas palpitant ....

Arrêtez vous un instant pour vous reposer, à la terrasse du café qui est ouvert de mai à octobre. C'est un endroit charmant pour boire un verre au frais et au calme.

En ressortant, vous tournez à droite , il y a un petit théâtre qui a été l'ancien Grand Guignol de Paris.
Créé par un ancien commissaire de Police, il est l'héritier de la marionnette lyonnaise qui symbolisait les protestations de canuts, ouvriers de la soie , mais dans un registre très différent.
Dans le Grand Guignol parisien, des acteurs jouaient des pièces d'épouvante, où étaient représentés viols, tortures, dissections, personnages vitriolés, décapitations, décomposition de cadavres,...
On y mesurait le succès d'une pièce au nombre de personnes évanouies pendant le représentation.
Les accessoires étaient multiples: sang en gelée de groseille, boyaux en caoutchouc,...
Il ferma ses portes en 1962 en tant que Grand Guignol, et il est actuellement en rénovation (juillet 2009).
On redescend pas la Rue Blanche.

7- Rue Blanche

Son nom évoque probablement les charettes qui transportaient le plâtre des carrières de gypse de Montmartre vers Paris.
Le gypse transformé en plâtre par cuisson dans les fours à chaux, puis broyé, a été exploité dès les romains. Les carrières ont servi de refuge aux premiers chrétiens.
Le plâtre utilisé dans la construction, a la propriété d'être ignifuge, et limite donc les risques d'incendie, qui étaient une plaie des villes, étant donnés le peu de moyens permettant de les combattre.
 Les murs de bois recevaient un enduit de plâtre, qui avait l'inconvénient d'être long à sécher.
Dans la rue, sur la droite, on passe devant une église évangélique allemande, puis devant le Théâtre de Paris. En face la caserne des pompiers avec une treille qui fait le tour de la caserne et qui produit quelques bouteilles de vin chaque automne.











En bas de la Rue Blanche, on arrive à l'Eglise de la Trinité.

8- Le cabaret de la Grande Pinte, de Ramponneau

Après avoir quitté son premier cabaret, "le tambour Royal où l'on buvait et dansait moins cher qu'ailleurs: Ramponneau était un précurseur du low cost! il faisait payer la pinte de mauvais vin 3 sous au lieu de 4!, il s'installa dans son nouveau cabaret "la Grande Pinte" qui se trouvait à l'emplacement de l'actuelle Eglise de la Trinité.

La pinte coûtait toujours 3 sous et demi au lieu de 4 ! Son cabaret était célèbre, et un montreur de marionnettes lui proposa de jouer son propre rôle sur les planches. S'étant rendu compte que le spectacle le desservait, Ramponneau voulut arrêter en  expliquant que son confesseur lui avait dit qu'il y perdrait son âme. Cela lui vaudra un procès qui fit parler le Tout Paris, Votaire écrivit une plaidoirie pour rire pour Ramponneau.
Ramponneau dut rendre l'argent, sauva peut être son âme , mais plus sûrement ses affaires!


9- L'Eglise de la Trinité

L'Eglise de la Trinité est une commande du Baron Haussmann, qui s'inscrit dans la rénovation de Paris sous Napoléon III.
Elle fut édifiée de 1861 à 1867, par l'architecte Téodore Ballu.

Le style est dit néo renaissance, et elle est construite dans une période de renouveau du christianisme, contemporaine des apparitions de Lourdes en 1858.

La façade est en trompe l'oeil: sur le devant, il y a 3 porches qui ne débouchent pas sur l'église mais sur une voie de circulation.

A l'extérieur, des statues représentent les vertus théologales: Foi, Espérance et Charité. Sur la façade on voit des pères de l'Eglise et des saints connus pour leur culte trinitaire: Augustin, Grégoire, Hilaire, Athanase.

A la base du Campanile, les 4 Evangélistes et le groupe allégorique des Vertus Cardinales.

La nef est divisée en 4 travées, le choeur est surélevé et il y a une galerie à l'étage.
La décoration est très ornementée de dorures, statues,.....





Olivier Messiaen a été organiste de l'église de 1931 jusqu'à la fin de sa vie.












On peut redescendre ensuite par la rue de Mogador et on se retrouve à notre point de départ derrière l'Opéra Garnier.

     lien avec la première partie de la visite du quartier de la Nouvelle Athènes

                                     lien avec d'autres visites

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 10:38
Promenade romantique dans le quartier de la Nouvelle Athènes

                               Neuvième arrondissement de Paris

Pour visiter seul, le quartier de la Nouvelles Athènes, il suffit d'imprimer cet article et le suivant!

Première Partie

Plan de l'article du blog, première partie

Plan du quartier de la Nouvelle Athènes pour la promenade

Présentation du quartier

1- Les débuts du cinéma
2- La rue de la chaussée d'Antin
3- La rue Lafitte et les marchands de tableaux
4- La mairie du 9°, l'Hôtel Aguado
5- L'hôtel ds ventes Drouot
6- Le restaurant de Mimi Mathy, la Grange Batelière
7- L'église Notre Dame de Lorette

Plan du quartier


Présentation du quartier

La Nouvelles Athènes  est un quartier à l'écart des circuits touristiques habituels, un peu caché sous Montmartre, et qui pourtant a été le lieu de prédilection des romantiques du XIX° siècle.

A la fin du XVIII° siècle, ce quartier, en dehors de Paris, était le quartier des Porcherons. Il était en dehors des remparts qui formaient l'enceinte de la ville et on y trouvait des jardins, des champs et des couvents.
La station de métro "Abesses" à proximité nous le rappelle aujourd'hui.

Il est bordé

au sud boulevards des Capucines et des Italiens

  boulevards qui ont été créés à la place des anciens remparts détruits sous Louis XIV.
Le boulevard des Italiens s'appela d'abord le boulevard de Gand, d'où le nom de "gandins" donnés aux désoeuvrés qui se promenaient là.

au nord
les boulevards de Clichy et de Rochechouart.

Il y avait, à la place de ces boulevards une partie de l'enceinte des Fermiers Généraux, construite en 1785 détruite en 1860, et créée pour faire payer l'octroi, l'impôts sur les marchandises entrant dans Paris.

 Les passages dans cette enceinte, s'appelaient des "barrières". A la place de cette enceinte, on trouve aujourd'hui la deuxième ceinture de boulevards.
Haussmann fit démolir l'enceinte des Fermiers Généraux et les communes limitrophes furent annexées à la ville de Paris.
 
Des sociétés immobilières exploitèrent le lieu et construisirent des immeubles de rapport dans la partie de Montmartre qui se trouvait à l'intérieur de Paris.

Les nouveaux immeubles ne tentaient guère les familles bourgeoises, qui avaient peur d'attraper des rhumatismes en "essuyant les plâtres".
 Les plâtres frais mettaient plusieurs mois à sécher, ce qui rendait l'appartement humide et puant. L'odeur de chaux persistait et on se salissait aux murs qui restaient gluants.

Il a donc été nécessaire d'accepter les locataires qui se proposaient: des femmes qui recevaient beaucoup de monde.....et qui éloignaient les bourgeois paisibles en faisant trop de bruit.

C'est ce qui fit la réputation scandaleuse de ce quartier qui s'appela d'abord le quartier Bréda, du nom de la rue Breda :  le quartier des lorettes, des demi-mondaines, qu'on appelait aussi les biches, les grisettes qui allaient travailler sur les boulevards proches quand elles n'officiaient pas à domicile.

Dans ce quartier, avec les lorettes, arrivent les artistes, et le beau monde qui venait s'encanailler en buvant au coude à coude avec les lorettes et les ouvriers. Pour faire boire tous ces braves gens il a fallu des cafés et des guingettes.
On y vendait du mauvais vin , pas très cher, du vin "guinguet" qui faisait guinguer, c'est à dire sauter ceux qui le buvaient.

Le café de la Nouvelles Athènes, place Pigalle, que les habitués, journalistes du Figaro, écrivains,poètes, .. désertèrent pour le café Pigalle en face, après une dispute avec la patron, et qui fut rebaptisé le café du rat mort, après une exclamation de celui qui  est entré le premier dans la salle désertée où les plâtres neufs "sentaient comme un rat mort".

Le quartier a été nommé la "Nouvelle Athènes" par stratégie publicitaire du promoteur. Il a d' abord été construit dans le style néo classique comme à Londres et également parce qu'il est devenu le quartier des intellectuels et des artistes. Cela allait avec les robes à l'antique, les pièces inspirées de la période classique et Lord Byron.

 les peintres: Delacroix, Gustave Moreau, le dessinateur de presse Gavarni

les écrivains Hugo, Georges Sand, Musset, Gérard de Nerval

les musiciens , Chopin,...

les comédiens: Talma, Mademoiselle Mars, Marie Dorval, mademoiselle Duchesnois, Anna Judic

les merveilleuses: Joséphine de Beauharnais,Fortunée Hamelin..

Nous commençons la promenade à la station de métro OPERA et
nous repartons jusqu'à la rue Scribe en direction de la Madeleine.

1- les débuts du cinéma

Au 14, boulevard des Capucines,eut lieu la première projection publique et payante du cinématographe par les frères Lumière, le 28 décembre 1895.

La projection a eu lieu dans le "Café Indien" petite salle annexe de l'hôtel Scribe, rue Scribe, dont le sous sol était transformé en une sorte de Divan Oriental. On y trouve actuellement le Café Lumière.
L'hôtel Scribe était le siège du Jockey Club, au rez de chaussée il y avait l'Académie de Billard, avec un salon de 12 billards.

Au dessus de la porte du Café Indien on pouvait lire sur un calicot  "Cinématographie Lumière : un franc".

Ce sont seulement 33 personnes qui vinrent ce jour là. Il avait quelques chaises, un grand escabeau avec une lanterne appelé "Cinématographe" avec laquelle furent projetés une dizaine de petits films pendant 20 minutes. Chaque film ne durait que de une à trois minutes. Au programme,"l'arroseur arrosé", "la sortie des usines Lumière à Lyon" et quelques petits films tournés en famille: "la pêche aux poissons rouges" "le repas de bébé",.....

Le bouche à oreille fit ensuite venir des milliers de personnes


2- La rue de La Chaussée d'Antin

Nous repartons vers le Boulevard des Italiens, et nous laissons à notre gauche la rue de la Chaussée d'Antin qui a repris le tracé d'une ancienne voie romaine qui allait de Paris à Rouen.
Au XVII° siècle, c'était une "chaussée", une voix surélevée au dessus des marécages environnants et non loin du ruisseau de Ménilmontant, vieux bras de Seine qui a été recouvert depuis.
Le nom d'Antin vien de l'hôtel du même nom qui était proche.

3- La rue Lafitte et les marchands de tableaux

Nous laissons ensuite sur la gauche la rue Lafitte où s'étaient installés les marchands de tableaux:

Vollard qui a révélé Picasso, Matisse, Van Gogh, Cézanne, Gauguin, a eu là une de ses galeries.
Il y avait une sorte de cave séparée en deux par une cloison.
La première salle aérée par un soupirail servait de cuisine et l'autre plus vaste, de salle à manger.
Degas, Rodin, le Douanier Rousseau venaient y manger du "cari de poulet" préparé comme à la Réunion où Vollard avait grandi.

On y trouvait également les galeries de Gorges Bernheim, Tempelaere

4- la mairie du 9°, l'Hôtel Aguado

Nous continuons sur le Boulevard des Italiens et nous tournons à gauche rue  Drouot jusqu'au  N° 5 sur la gauche.




En pénétrant sous le porche, on arrive dans une cour intérieure, avec une très jolie fontaine, avec un fronton triangulaire.











  Dans la rue Drouot, sur la droite, une maison avec une balcon en fer forgé reprenant une frise grecque.





















Au N° 6, la mairie du 9°, l'Hôtel Aguado

Il y avait là ,au Moyen Age, le domaine de  la Grange Batelière. C'était un lieu couvert de marais, que le roi  Louis VII céda aux chanoines de Sainte Opportune, sous réserve qu'ils en assurent le déssèchement préalable.
Ils y construisirent des granges et des domaines maraîchers.

En 1750, On trouve l'hôtel du Fermier général d'Augny qui deviendra plus tard un cercle de jeux et un restaurant.
En 1829, il fut vendu à Aguado, gentilhomme, négociant puis banquier qui lui donna son nom.



Il a depuis été revendu plusieurs fois et fut racheté en 1849 par la ville de Paris pour y installer la mairie de 2° arrondissement qui deviendra ensuite le 9°.

5- l'Hotel des ventes Drouot, N°9 rue Drouot


Inauguré en 1852, il possède 16 salles de ventes. C'est le plus grand lieu de vente aux enchères au monde.




6- Le restaurant de Mimi Mathy, la Grange Batelière, N° 16, rue de la Grange Batelière

En face de l'Hôtel des ventes , rue de la Grange Batelière, il y a le restaurant de Mimi Mathy, Restaurant de la Grange Batelière , ou plus précisément celui de son mari Benoist Gérard.

7- L'Eglise Notre Dame de Lorette

Nous remontons la rue Drouot , nous continuons sur la rue du Faubourg Montmartre pour arriver à L'église notre Dame de Lorette.

Cette église a été à l'origine du quartier.
Selon la tradition la Maison de Lorette était la maison de Marie, là où elle a été visitée par l'Ange Gabriel qui lui révéla qu'elle attendait un enfant conçu par le Saint Esprit. (Mouais! il a bon dos le Saint Esprit!)

Elle a été bâtie par Hyppolyte Lebas, gagnant du concours, de 1823 à 1936. Le plan est inspiré par les basiliques romaines, avec une volonté de retour aux origines du christianisme.
Elle se trouve dans la perspective de la rue Lafitte.
 Exemple de l'architecture de la Monarchie de Juillet, elle est d'inspiration néo classique. On y trouve des colonnes, portiques et frontons remis à la mode par les fouilles de Pompéi et Herculanum à la fin du XVIII° siècle.

Sur la façade, il y a un portique saillant à 4 colonnes corinthiennes. Au dessus un fronton triangulaire orné de sculptures: la Foi, la Charité, l'Espérance,les vertus théologales,  surmonté d'un tympan en haut relief avec la Vierge et l'Enfant.
La devise républicaine rappelle que l'édicice est un édifice public.

Si elle est très simple à l'intérieur, l'extérieur est riche de couleurs, sculptures, marbres et dorures.
Elle a 5 nefs parallèles, pas de transept ( le transept est la nef transversale d'une église formant une croix avec la nef principale).

Les bas-côtés et les deux nefs latérales sont cloisonnés en chapelles.







Il y a des chapelles dédiées aux sacrements: baptême, mariage, communion, mort.











Le choeur est surélevé et se termine par un hémicycle couvert.

26 peintres de l'Ecole de David ont travaillé dans cette église, ce qui sera critiqué puisqu'on prétendra que c'est pour cette raison qu'il y a un manque d'unité stylistique, alors qu'il y a une ressemblance certaine dans la construction des tableaux et dans la façon de peindre les drapés.

Dans la nef, on voit 8 peintures murales encadrées comme des tableaux, décrivant la vie de la Vierge.



Dans la coupole on voit la réprésentation des 4 évangélistes et la sainte maison de Lorette.
Au centre de la Coupole, un groupe de la Vierge et la représentation des trois vertus théologales et d'une vertu Cardinale: la justice.

                                       Lien avec la deuxième partie

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 08:28

Samedi 25 juillet 2009    Promenade à Paris, jardin des Tuileries


   Visite guidée gratuite des Jardins des Tuileries,

                   le week end jusqu'à fin octobre


Les samedis et dimanches, si le temps le permet, les agents d'accueil du Jardin des Tuileries, organisent une visite guidée gratuite du jardin des Tuileries.

Il n'est pas nécessaire de réserver, il suffit de se présenter à 15h 30 devant l'Arc de Triomphe du Carousel du Louvre, dans la cour de la Pyramide du Louvre, côté Jardin des Tuileries.








L'arc de Triomphe du Carrousel côté Pyramide du Louvre.














Le lieu du rendez-vous: l'Arc de Triomphe du Carousel du Louvre
côté Jardins des Tuileries.

 

 









Nous commençons par observer l'Arc de Triomphe du Carrousel, élevé par Napoléon Premier pour célébrer sa victoire à Austerlitz.

Le monument est dans le grand axe, dont le perspective va de la Grande Arche de la Défense, passe par l'Arc de Triomphe de la place de l'Etoile, puis l'obélisque de la Concorde et enfin l'Arc de Triomphe du Carrousel.



L'arc de Triomphe du Carrousel, a été édifié à la place de l'ancien manège de chevaux, qu'on appelait un carrousel .

Napoléon 1er, étant adepte de l'art antique, le voulut à l'image des Arcs de Triomphe romains, et il est donc proche de celui de Septime Sévère à Rome.

Fidèle à sa tradition de pillage et de prises de guerre, il vola lors de la campagne d'Italie, le quadrige de "Chevaux de Bronze de Constantin" de la Basilique Saint Marc de Venise pour l'installer sur son arc de Triomphe.

Après Waterloo, il fallut bien le rendre, et une copie fut effectuée en 1928.

Le Palais des Tuileries n'existe plus, il a été brûlé en 1871 pendant la Commune de Paris.

Le palais fut construit par Catherine de Médicis, à l'emplacement d'anciennes fabriques de tuiles, (d'où son nom) . Elle voulait alors quitter l'Hôtel des Tournelles ,où son premier fils Henri II était mort.

Mais elle ne l'habita pas, son astrologue lui ayant prédit qu'elle mourrait près de Saint Germain, et la paroisse de Saint Germain l'Auxerrois était proche.

Elle mourut donc à Blois près de son dernier confesseur, qui s'appelait .....Saint Germain.....on n'échappe pas à son destin!!

Il reste quelques pierres qui sont entassées tristement sur un des côtés du Jardin des Tuileries.














La Grande Mademoiselle y habita, ce qui lui permettait d'aller voir discrètement son amoureux sur l'Ile Saint Louis, pas bien loin.

Ensuite  Louis XIV y logea quelques années, Louis XV , Louis XVI, mais lui, ce n'était pas par choix....., avant de tenter de s'enfuir et d'être arrété à Varennes, Napoléon Bonaparte, pour pouvoir dormir dans une chambre de roi et se créer une légitimité.

Le roi de Rome, son fils, y est né.

Napoléon III, s'y maria et y résida.

Il était tellement le symbole de la royauté dans Paris, que des Communards décidèrent de le détruire, confondant les symboles et la réalité.

A la demande de Colbert, le jardin de Catherine de Médicis a été redessiné, comme jardin "à la française",  par André Le Nôtre, qui s'est illustré aussi à Vaux le Vicomte et à Versailles.
Il a voulu l'aménager comme reflet paysagé du Château des Tuileries.



Le jardin est orienté est-ouest avec un bassin rond à l'est côté Carrousel et un grand bassin octogonal à l'ouest, côté place de la Concorde.

Entre les deux, une grande allée centrale.

De chaque côté, deux terrasses:
 
au nord celle des Feuillants, du nom de l'ancien couvent,

au sud, la terrasse du Bord de l'Eau.

Parmi les espèces plantées, on retrouve des muriers souvenirs d'Henri IV, qui a tenté sans succès de développer une industrie française de la soie.

 Il fit également mettre un bassin en eau, grâce à la pompe de la Samaritaine, dont quelques grands magasins ont emprunté le nom.....

Le long des Jardins des Tuileries, on voit des restes des souterrains qui ont servis de prisons.











Napoléon Premier fit percer la rue de Rivoli, le long de la terrasse des Feuillants, qui donne de l'espace au jardin côté nord.

Louis Philippe, pour se protéger des attentats, fit creuser un fossé, pour séparer son jardin privé du jardin public.













Napoléon III fit bâtir deux édifices.

 Au nord : l'Orangerie, qui est maintenant un musée dans lequel on peut voir les Nymphéas de Monet, ainsi que les toiles de la collection Walter-Guillaume, au rez de chaussée.

Au sud, en face, le Jeu de Paume, qui est devenu également un musée.

Dans le jardin, Napoléon III fit installer des statues antiques.






Statue de Périclès (le pigeon sur le casque ne date pas du second empire...)








Quelques évènements dans le jardin des Tuileries

1783: Première ascension d'un aérostat gonflé à l'hydrogène

1791: Grandes illuminations pour fêter la première Constitution Française

1792: La foule assiège le palais et louis XVI et sa famille s'enfuient par les jardins pour se mettre sous la protection de l'Assemblée Nationale.

1810: Cortège nuptial de Napoléon Premier et de Marie Louise

1867: Grande fête pour la venue du tsar de Russie Alexandre II et du roi de Prusse, Guillaume Premier pour l'Exposition Universelle.

1900: Pour l'Exposition Universelle, eut lieu le Banquet des Maires pendant lequel on se gobergea à souhait   (aux frais des Citoyens? probablement...)

Pendant la dernière guerre, les jardins servirent de potagers ....


Les statues du jardin

Il y en a partout, des anciennes et des plus récentes.
Celles de Maillol, installées par Malraux.
J'en ai griffonnée une, en attendant la visite.



















L'arbre des voyelles de Penone, 1999

Arbre en bronze moulé par Penone, tenant de l'école d'Arte Povera, sur un chêne tombé. Prémonition de la tempête de 99?


L'arte povera, par opposition au pop art considéré comme l'art des riches, utilise le plus possible des matériaux naturels.

Là, le bronze va se patiner au fil des ans et des saisons, et se fondre dans le petit carré d'herbes folles qui l'entoure, organisé en rupture avec les alignements symétriques du  jardin à la française, par les jardiniers du Jardin des Tuileries.


L'arbre est il nommé ainsi en raison des voyelles qu'on pourrait lire dans ses racines?

Ou bien en rappel au Chant des Voyelles égyptien qui était une incantation aux divinités du cosmos?
 La sculpture prendrait ainsi sa place dans l'ordre du monde en faisant écho à un autre art, la musique.


Perrault et le Chat botté







Près des jeux pour les enfants on retrouve un buste de Perrault, entouré du Chat botté et de quelques fées.

Perrault raconte dans ses mémoires, comment il a convaincu Colbert de laisser le Jardin des Tuileries ouvert au public.






Il y a bien d'autres sculptures à découvrir dans le jardin, mais celles là sont celles que je préfère.

Voilà une jolie promenade et une bonne idée du musée du Louvre. Dommage que ce ne soit que le week end....

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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 07:11
samedi 25 juillet 2009                Promenade dans ma cuisine

Recette de confitures d'abricots , sucre canne, et vanille de la Réunion


Ingrédients pour 4 à 5 pots :

1 kg d'abricots (ça marche aussi avec des prunes rouges!)
1 kg de sucre canne
1 citron
2 gousses de vanille de la Réunion

Cuisson :
30 minutes

Réalisation:

Pressez le citron.

Faire cuire dans une bassine à confitures (ou un wok)  les abricots lavés et dénoyautés, le sucre canne, le jus de citron et la vanille coupée en tout petits morceaux.

La vanille de la Réunion est délicieusement parfumée et son arôme n'a rien à voir avec la poudre qu'on trouve dans les commerces.

Pendant ce temps, faites bouillir les pots de verre et les couvercles.

Laissez cuire 30 minutes, écumez.

5 minutes avant la fin, mixez la confiture.

Sortez les pots et les couvercles, retournez les sur du papier absorbant.

Remplissez les pots: environ 4 pots

Retournez les pots, et laissez-les retournés pendant 24 heures.

C'est absolument délicieux! Je crois que c'est une de mes confitures préférées. La douceur de la vanille enlève l'acidité de l'abricot, mmmmm

                               Autres recettes de confitures

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