promenade dans la Nouvelle Athènes,
Neuvième arrondissement de Paris,
Deuxième partie
Pour visiter seul le quartier, il suffit d'imprimer les deux articles, et hop! c'est parti !
Lien avec la première partie de la visite
Plan de l'article visite de la Nouvelle Athènes, deuxième partie
1- la place Saint georges
2- l'Eglise Orthodoxe grecque
3- La Rue des Martyrs
4- Rue Victor Massé
5- la Cité Malesherbes
6- Rue Chaptal
8- le Cabaret de la Grande Pinte de Ramponneau
9- l'Eglise de la sainte Trinité
1- La Place Saint Georges: la statue de Gavarni, la fondation Dosne-Thiers, l'Hôtel Païva
Au centre de la Place Saint Georges ,on peut voir la statue de Gavarni.
Gavarni était un dessinateur de presse qui a travaillé pour plusieurs journaux, et publié des "séries" sur ces demi mondaines qu'il a popularisé du nom de "lorettes", puisqu'elles arpentaient le quartier de l'église de Notre Dame de Lorette.
Gavarni est un pseudonyme qu'il a choisi, à la suite d'une coquille dans le catalogue d'une exposition, dans laquelle il présentait une aquarelle du cirque de Gavarnie dans les Pyrennées. L'aquarelle a été attribuée par erreur à monsieur Gavarni; le nom lui a plu et il l'a gardé.
Il fut longtemps poursuivi par les créanciers, obligé de s'enfuir et de se cacher chez des amis, mais malgré tout il ne put échapper à quelques semaines de rétention à la prison pour dettes de Clichy.
Ce séjour lui permit de réaliser une série de dessins sur cette prison.
Sur le socle, on peut voir un "débardeur", un des personnages qu'il croquait. Le débardeur était un pantalon moulant, et par extension un "débardeur" ou une "débardeuse", celui qui le portait. Il était considéré comme provocateur en cette période de superpositions de jupes où l'on cachait les corps.
La fondation Dosne-Thiers
Monsieur Dosne était un agent de change. Après avoir généreusement prêté sa femme à Adolphe Thiers ( à l'insu de son plein gré??), il lui offrit sa fille en mariage et surtout la fortune qui allait avec.
Thiers fut avocat, journaliste, historien, député, ministre puis premier Président de la Troisième République.
Il s'installa chez son beau-père ( c'était commode!) à partir de 1840.
Pendant la commune, en 1871, une partie des objets de l'Hôtel Dosne furent déposés au Louvre puis aux Tuileries par les communards, où ils disparurent dans l'incendie du Palais des Tuileries.
Cela crée des ressentiments............et Thiers écrasa de façon sanglante la révolte de la Commune.
Félicie Dosne, soeur cadette de l'épouse de Thiers, légua l'Hôtel et les nombreux livres de Thiers à l'Institut de France pour qu'ils en fassent une bibliothèque, qui sera inaugurée en 1913.
Pendant la guerre de 14/18, la bibliothèque deviendra provisoirement un hôpital militaire.
On peut visiter la bibliothèque certains jours (visites guidées).
L'Hôtel Païva
L'hôtel a une façade richement décorée de sculptures. Il a été nommé ainsi d'après le nom du marquis de Païva qui habita l'Hôtel quelques années et de sa femme qui y tenait salon.
2- L'église orthodoxe Grecque, rue Laferrière
Derrière la place Saint Georges, la rue Laferrière, reprend le tracé circulaire de la place Saint Georges.
On peut y voir au 2 bis, une église orthodoxe grecque.
Edith Piaf s'y est mariée avec Théo Sarapo et on y a célébré les obsèques de Maria Callas.
Nous reprenons la Rue Notre Dame de Lorette et nous tournons à gauche dans la rue des Martyrs.
3 -Rue des Martyrs
Elle s'appelait autrefois rue des Porcherons, du nom du quartier. Son nom rappelle les martyrs chrétiens persécutés, et entre autres Saint Denis à qui on a coupé la tête.
Elle se poursuit au délà du 9° dans le 18 ° à Montmartre où on trouve au N°80 le cabaret de transformistes de Michou.
Après le N° 55, on tourne à gauche dans la rue Victor Massé.
4- Rue Victor Massé
Du 13 au 21, on peut voir ce qui reste des maisons Bothorel et Rogron.
Le comte de Bothorel, se lança dans la création de la Société des Omnibus, restaurants pour livrer à domicile des plats préparés, des aliment frais et du vin.
En 1836, il fit construire un ensemble d'immeubles devant abriter les magasins, les cuisines et le siège de la société, le tout dans une sorte d'Hôtel Particulier, bien différent de ce qu'on pourrait attendre d'une construction déstinée à abriter une entreprise.
Ne faisant pas fortune et en raison de difficultés financières, il cessa l'activité au bout de quelques mois. Les immeubles furent convertis en immeubles de rapport.
Au N° 5, il y a eu le Cercle Massé, maison close jusqu'en 1830.
5- La cité Malesherbes
On y a construit 15 petits Hôtels Particuliers. Il y avait là également des ateliers d'artistes, dont un a été occupé par Théodore Rousseau, peintre de l'école de Barbizon.
Au N° 11, la maison de Jules Jollivet, dont la façade est ornée de céramiques et de laves émaillées qui sont des reproductions réduites de celles qu'il avait créées pour saint Vincent de Paul.
On reprend la rue Victor Massé, on tourne à gauche Rue Pigalle, puis à droite.
6- Rue Chaptal
Au n° 16, on rentre dans l'allée pavée qui conduit au musée de la vie romantique(musée gratuit).
Ancienne maison du peintre Ary Scheffer, puis de Ernest Renan, on y trouve des souvenirs de Georges Sand et des peintures d'Ary Scheffer. Pas palpitant ....
Arrêtez vous un instant pour vous reposer, à la terrasse du café qui est ouvert de mai à octobre. C'est un endroit charmant pour boire un verre au frais et au calme.
En ressortant, vous tournez à droite , il y a un petit théâtre qui a été l'ancien Grand Guignol de Paris.
Créé par un ancien commissaire de Police, il est l'héritier de la marionnette lyonnaise qui symbolisait les protestations de canuts, ouvriers de la soie , mais dans un registre très différent.
Dans le Grand Guignol parisien, des acteurs jouaient des pièces d'épouvante, où étaient représentés viols, tortures, dissections, personnages vitriolés, décapitations, décomposition de cadavres,...
On y mesurait le succès d'une pièce au nombre de personnes évanouies pendant le représentation.
Les accessoires étaient multiples: sang en gelée de groseille, boyaux en caoutchouc,...
Il ferma ses portes en 1962 en tant que Grand Guignol, et il est actuellement en rénovation (juillet 2009).
On redescend pas la Rue Blanche.
7- Rue Blanche
Son nom évoque probablement les charettes qui transportaient le plâtre des carrières de gypse de Montmartre vers Paris.
Le gypse transformé en plâtre par cuisson dans les fours à chaux, puis broyé, a été exploité dès les romains. Les carrières ont servi de refuge aux premiers chrétiens.
Le plâtre utilisé dans la construction, a la propriété d'être ignifuge, et limite donc les risques d'incendie, qui étaient une plaie des villes, étant donnés le peu de moyens permettant de les combattre.
Les murs de bois recevaient un enduit de plâtre, qui avait l'inconvénient d'être long à sécher.
Dans la rue, sur la droite, on passe devant une église évangélique allemande, puis devant le Théâtre de Paris. En face la caserne des pompiers avec une treille qui fait le tour de la caserne et qui produit quelques bouteilles de vin chaque automne.
En bas de la Rue Blanche, on arrive à l'Eglise de la Trinité.
8- Le cabaret de la Grande Pinte, de Ramponneau
Après avoir quitté son premier cabaret, "le tambour Royal où l'on buvait et dansait moins cher qu'ailleurs: Ramponneau était un précurseur du low cost! il faisait payer la pinte de mauvais vin 3 sous au lieu de 4!, il s'installa dans son nouveau cabaret "la Grande Pinte" qui se trouvait à l'emplacement de l'actuelle Eglise de la Trinité.
La pinte coûtait toujours 3 sous et demi au lieu de 4 ! Son cabaret était célèbre, et un montreur de marionnettes lui proposa de jouer son propre rôle sur les planches. S'étant rendu compte que le spectacle le desservait, Ramponneau voulut arrêter en expliquant que son confesseur lui avait dit qu'il y perdrait son âme. Cela lui vaudra un procès qui fit parler le Tout Paris, Votaire écrivit une plaidoirie pour rire pour Ramponneau.
Ramponneau dut rendre l'argent, sauva peut être son âme , mais plus sûrement ses affaires!
9- L'Eglise de la Trinité
L'Eglise de la Trinité est une commande du Baron Haussmann, qui s'inscrit dans la rénovation de Paris sous Napoléon III.
Elle fut édifiée de 1861 à 1867, par l'architecte Téodore Ballu.
Le style est dit néo renaissance, et elle est construite dans une période de renouveau du christianisme, contemporaine des apparitions de Lourdes en 1858.
La façade est en trompe l'oeil: sur le devant, il y a 3 porches qui ne débouchent pas sur l'église mais sur une voie de circulation.
A l'extérieur, des statues représentent les vertus théologales: Foi, Espérance et Charité. Sur la façade on voit des pères de l'Eglise et des saints connus pour leur culte trinitaire: Augustin, Grégoire, Hilaire, Athanase.
A la base du Campanile, les 4 Evangélistes et le groupe allégorique des Vertus Cardinales.
La nef est divisée en 4 travées, le choeur est surélevé et il y a une galerie à l'étage.
La décoration est très ornementée de dorures, statues,.....
Olivier Messiaen a été organiste de l'église de 1931 jusqu'à la fin de sa vie.
On peut redescendre ensuite par la rue de Mogador et on se retrouve à notre point de départ derrière l'Opéra Garnier.
lien avec la première partie de la visite du quartier de la Nouvelle Athènes
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